L'Audition

Paris 9e
du 1 au 27 avril 2002

L'Audition

3 comédiennes se disputent un rôle devant un directeur de casting arrogant. Mais quel rôle ? Celui de leur vie ou celui d'une vague animatrice de supermarché ? En tous cas, elles ne reculeront devant rien, pas même le ridicule. Un constat dur et cruel sur le métier de comédien à pleurer... de rire évidemment ! 

Présentation et extrait
Synopsis
Le mot du metteur en scène
Les personnages
La presse

L’Audition nous propose un plongeon dans l’univers parfois rude et impitoyable du spectacle, à travers l’un de ses aspects les plus difficiles : le casting. Trois jeunes comédiennes, amies et ennemies d’un jour vont ainsi se livrer, se soutenir et s’entre déchirer pour essayer d’atteindre l’inaccessible étoile…

Alice : Un jour, à une audition, un directeur de casting me sort : mademoiselle, vous n’avez rien à faire dans ce métier. Vous êtes banale, affreusement banale et il n’y a rien de pire que la banalité.

Heïdi : Je me demande si effectivement le secret pour réussir, ce serait pas de coucher…

Maxime : Je t’ai dis offerte ! Fais moi sentir l’urgence de tes derniers mots, rends moi ta mort insupportable… Plus tu seras gracieuse en t’écroulant, plus on pourra sentir tes os se fracasser en tombant !

Chris : Quand il m’a demandé de refaire la mort, je l’ai trouvé très pédagogue. Il m’a amené au bout de mon texte. Je vous assure, j’ai souffert, mais j’ai senti que j’offrais quelque chose de nouveau.

Heïdi : Toi ma petite mémère, tu vas te calmer et arrêter de me sortir des vacheries de comédienne aigrie ! T’as trente ans, t’es en pré-retraite, en recyclage, assume ! Je te rappelle qu’on est venu ici pour une audition et que c’est chacun pour soi !

Alice : Il y a des filles du sol au plafond ! Et que des minettes de dix-huit ans…
Heïdi : L’annonce ne disait pas : deux ans d’expérience minimum ?
Alice : Si… et la plupart ne sont même pas comédiennes !
Heïdi : Y’a plus de métier ! Maintenant, un bon physique, une brouette de culot, et paf ! : on te chie une star !

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« Putain, mais laissez-moi jouer merde ! »

Voici le cri intérieur de Chris, Heïdi et Alice, trois jeunes comédiennes qui se désespèrent de réussir.

Auditionnées pour animer une campagne événementielle, elles se rencontrent, se testent et se racontent.
Affublées pour ce casting d’un énorme costume d’œuf, elles dessinent, sans langue de bois, leur métier entre apparence et vérités, espérances et désillusions.

Unies par leur manque d’assurance, jalousies et tensions éclatent lorsque Maxime, le directeur de casting, les projette de plein fouet dans ce qui fait leur vie : la compétition.

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Le monde du spectacle, et en particulier celui du cinéma, a toujours exercé une espèce de fascination chez les gens. Mais peu savent exactement de quoi il en retourne. Dès les premières pages d’Audition, j’ai su que j’avais enfin déniché la pièce qui relatait avec exactitude, et aussi humour, de l’univers des comédiens sans jamais sombrer dans la caricature ou le mélodrame, encore moins dans la farce. Au fil des lignes, je me suis attaché à ces trois apprenties comédiennes qui, durant la longue attente dans cette salle d’audition, dévoilent leurs faiblesses, leurs espoirs, leurs désillusions et nous montrent sous un autre jour les vices cachés de ce métier souvent ingrat et beaucoup plus dur que l’on croit.

Car les comédiens ne sont pas des héros, et encore moins des enfants de cœur. Ce sont simplement des êtres humains qui font un métier difficile en cela qu’il se joue bien souvent sur le hasard d’une rencontre, sur un visage qui plaît, un ton de voix charmeur, et souvent les aléas de la mode. Ce sont des êtres humains qui sont obligés, ou se croient obligés, de jouer un rôle en permanence : celui qu’ils veulent décrocher.

En montant cette pièce des sœurs Fielding, j’ai voulu montrer le déroulement d’un casting ordinaire, véritable miroir aux alouettes, en m’axant sur l’humour noir du texte et la réalité des événements, et sans jamais me départir de cette sensation de duperie que j’ai éprouvé lors de ma première lecture. Car les trois héroïnes, à la fois amies et ennemies embarquées dans une même galère, ne cessent d’être ou de faire le contraire de ce qu’elles affirment. Tour à tour touchantes ou insupportables, généreuses ou aigries, elles ne cessent de retourner leur veste au gré des événements, des rencontres éphémères, des enjeux, tant est plus qu’il devient impossible à la fin de savoir qui a tort, qui a raison, qui est dans le vrai ou dans le faux. Embarquées dans un cercle infernale, un jeu des apparences où l’habit ne fait décidément pas le moine, elles s’avèrent en définitive être à l’image de ce métier : une grande illusion.

Symbad de Lassus

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…Chris

Chris est la plus jeune des trois.

Elle porte en elle une femme froide et déterminée qu’elle a du mal à assumer. Elle feint une grande assurance pour protéger un manque de confiance en elle. Ses réflexions tombent comme des couperets quand elle se sent mise à l’épreuve ou tenue en échec par les deux autres qui ont une expérience qu’elle n’a pas.

Elle est exigeante vis à vis des autres et surtout vis à vis d’elle-même. Elle fonce tête baissée, feignant de ne pas avoir mal si elle se cogne.

…Heïdi

Volontaire, Heïdi ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Le jargon populaire la qualifierait de « grande gueule ». Elle préfère se sortir des situations difficiles à travers le rire et les jeux de mots. Cet échappatoire reflète une sensibilité à fleur de peau, qui évite les questions pour ne pas se faire mal. Elle aime plaire et ne méconnaît pas la perversité dont est capable la femme pour susciter le désir… Elle se bat dans un monde d’hommes et utilise les mêmes armes qu’eux ce qui lui donne des allures de catcheuses dont elle est très fière.

…Alice

Alice est « l’intello » du groupe.

Elle est en quête de la perfection absolue et se remet en question dès que l’occasion se présente. Sa fascination pour le génie artistique a bloqué son action jusqu’alors et elle ne cesse de se poser des questions existentielles.

Elle comprend grâce aux deux autres que pour réussir dans le métier qu’elle a choisit il lui faudra faire des compromis, accepter entre autre d’être considérée en tant qu’objet de désir et d’assumer sa féminité.

…Maxime

Chargé du casting, ce bellâtre, fièrement accroché à son simili pouvoir, séduit et divise pour mieux régner. Son intervention va déclencher une rupture dans les rapports entre les trois filles.

En fait, l’homme est plus frustré que méchant. Alors qu’il rêvait d’être un artiste, il se retrouve flanqué à « trier le gros » pour de l’événementiel. Aussi, entre l’aigreur et le manque de confiance en soi, il se protège derrière un discours sarcastique et des analyses faciles et provocantes sur la nature humaine, sans jamais perdre pour autant l’occasion de tenter « sa chance » dès qu’il croit la voir venir…

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"On rit avec entrain" Paris-Match Février 2002

« C’est un regard très juste sur le milieu… qui provoque le rire […] Ce spectacle est délicieux, bien joué, et les comédiennes sont charmantes ! » Cécile Lignereux - Aligre FM 93.1

« C’est joué tout en finesse. Il n’y a pas d’exagération […] L’humour est très subtil et certaines répliques sont vraiment formidables. » Jean-François Hudo - Euro FM

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Spectacle terminé depuis le samedi 27 avril 2002

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