L’Echange

« Il est bon d’avoir de l’argent à la banque. Glorifié soit le Seigneur qui a donné le dollar à l’homme, afin que chacun puisse vendre ce qu’il a et se procurer ce qu’il désire, et que chacun vive d’une manière décente et confortable, amen ! » Paul Claudel in L’échange.

Comme dans un huis clos, deux couples, deux générations diamétralement opposées, se découvrent et se heurtent au drame inexorable des passions, aux pulsions de mort et à l’envie d’aimer pour la dernière fois. Si tout a un prix, si tout est « échangeable », où se situe notre désir d’individu quand la vie est devant soi ou lorsque nos rêves ne sont plus que de vieux souvenirs ? L’Echange demeure une fable majeure aux enjeux atemporels.

Nous voulons, sans artifices, tenter de nous placer au plus proche de notre humanité. Celle que nous croisons, aimons, haïssons, tous les jours. Nous voulons que la parole ne soit pas seulement celle d’un vers Claudélien idéalisé par avance, mais celle nécessaire à notre existence. Qu’elle soit présente, actuelle, assumée, dites aussi forte que nous la taisons la plupart du temps, alors que nous murmurons en pensant être plus civilisés ainsi. Mais au fond de lui, l’homme ne murmure pas : il crie.

Passeur de rêves

La troupe Passeur de Rêves est née en 2003 autour d’un spectacle : Pour l’amour de Dieu ou de Rien, écrit par David Assaraf. Depuis, tout est sujet aux membres de la troupe pour se retrouver, afin de déceler les enjeux qui constituent la condition de l’Homme moderne.