Dom Juan découvre la partie féminine qu’il abrite en lui à son insu. C’est le coup de foudre. La machine infernale s’emballe.
Fatigué par le jeu cruel des amantes qui pleurent et geignent, Dom Juan s’est réfugié dans une vieille demeure. Il aspire à connaître enfin la sérénité.
C’est alors que se révèle, tapie en lui, la partie féminine, ô combien désirable, qu’il abrite. C’est aussitôt l’amour fou, passionnel et passionné qui le pousse à explorer les frontières de son moi. Infailliblement, la question du genre surgit, mais pas dans son état habituel.
Ennemi de l’esprit de sérieux, Topor ne voulait pas d’un théâtre d’idées reçues.
Qui d’autre que Roland Topor aurait pu imaginer et, surtout, pousser jusqu’au bout de sa logique, une telle histoire ? Et si le comble de Dom Juan était de découvrir une part féminine en lui (oserai-je : en son sein) ? Cette pièce sait être drôle, sait être subtile, parfois (mais pas seulement) les deux à la fois. La mise en scène de Carmen Samayoa est assez astucieuse pour compenser son économie de moyens, aidée par le jeu très précis de Fabrice Delorme. Certaines indications de jeu de Topor, si elles avaient été prises à la lettre plutôt que lues, auraient pu conférer à la pièce un caractère plus délirant. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce théâtre de texte est à savourer sans modération. Courez vite au Guichet Montparnasse pour cet excellent moment de théâtre !
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Qui d’autre que Roland Topor aurait pu imaginer et, surtout, pousser jusqu’au bout de sa logique, une telle histoire ? Et si le comble de Dom Juan était de découvrir une part féminine en lui (oserai-je : en son sein) ? Cette pièce sait être drôle, sait être subtile, parfois (mais pas seulement) les deux à la fois. La mise en scène de Carmen Samayoa est assez astucieuse pour compenser son économie de moyens, aidée par le jeu très précis de Fabrice Delorme. Certaines indications de jeu de Topor, si elles avaient été prises à la lettre plutôt que lues, auraient pu conférer à la pièce un caractère plus délirant. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce théâtre de texte est à savourer sans modération. Courez vite au Guichet Montparnasse pour cet excellent moment de théâtre !
Derrière seulement ? Fi donc ! Je dirai sans ambiguïté aucune, la femme est la "sardine" de l'homme (citation Don juanesque) Un texte d'élégance, d'esprit, bénéficiant d'une mise en perspective raffinée, sobre, tamisant la part d'ombre, de féminité de notre séducteur, chasseur, cueilleur, jouisseur… Et c'est là que le rire orgasmique entre en jeu. Quant au sexe des anges... Je garde le meilleur pour le final : Fabrice Delorme , il a tout d'un(e) grand(e). Un pur bonheur que ce seul en scène, que ce texte de Topor, la gestuelle de Don J… Et la restitution sublime de la lutte intérieure, elle en lui jusqu'au bout de la vie ! Théâtre, cajole ton serviteur, ce Don Juan "andro-jeanne", servi par un Fabrice Delorme à se pâmer. Sayonara !
15, rue du Maine 75014 Paris