Un petit trou charmant aux fesses des nuages.
Voix grave, pleine de caillasses et de suavité, Arthur H chante le sexe dans toutes ses fantaisies. Il rassemble les textes de Guillaume Apollinaire, Pierre Louÿs, André Breton, Paul Éluard, Georges Bataille, Paul Nougé, Ghérasim Luca, Henri Michaux ou James Joyce. Hommes et poètes qui vénèrent les femmes.
Sexe fantasmé ou tangible, opiacé, rêvé, ou saisi à bras-le-corps dans des oeuvres sans tabou. Arthur H convoque sur scène les poètes libres d’un versant sulfureux du xxe siècle avec Nicolas Repac, son musicien attitré depuis plus de quinze ans, qui le suit à la guitare et aux arrangements. Il compose une partition charnelle aux rythmes syncopés, entre grooves sexuels et érections lyriques.
À seize ans, Arthur fugue aux Antilles. Il part plus tard étudier la musique à Boston. Il a vingt-quatre ans en 1990, quand sort Arthur H, premier album éponyme et à succès. En 2013, il présentait au Rond-Point L’Or noir, lecture-spectacle de poèmes des Antilles ou d’Afrique. Avec les mots d’Aimé Césaire, d’Édouard Glissant ou de Dany Laferrière, il devenait l’amplificateur de l’univers des poètes du Tout-Monde, leur porte-parole, conteur blanc des cultures créoles.
Arthur H et Nicolas Repac troquent la matière noire pour un matériau aux couleurs multiples : le sexe, ses joies, ses peurs, ses monstres et ses débordements.
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