Les femmes ont pris le pouvoir : elles souhaitent émasculer tous les hommes soupçonnés de phallocratie. Entre les cochons et les furies, les déviants ne sont pas toujours là où on les attend… Émeline Bayart, connue pour sa gouaille et ses talents de comédienne-chanteuse signe la mise en scène de cette pièce farceuse de Jean Anouilh.
Les femmes ont pris le pouvoir : elles souhaitent émasculer tous les hommes soupçonnés de phallocratie. Entre les cochons et les furies, les déviants ne sont pas toujours là où on les attend…
Guerre des sexes terrifiante et cruellement drôle où la farce visionnaire côtoie le cauchemar. Les chansons y occupent une place essentielle.
Anouilh dénonce dans cette pièce la folie et la décadence d’un système qui réduit l’individu au néant en utilisant la carte de l’humour et le code du carnaval où tout peut être inversé : les rôles de genre, la hiérarchie sociale, le haut et le bas, l'endroit et l'envers.
La Culotte d’Anouilh est une farce écrite en 1978. Il me semblait fort intéressant de mettre en scène aujourd’hui ce cauchemar fantasmagorique aux accents « felliniens » qui oscille entre plaisanterie cruelle et constat amer d’une société déchue en perte de repères, et de conscience morale. Par leur prise de pouvoir en force, des femmes qui ont tant souffert de l’hégémonie masculine qui les a parfois ruinées, réservent aux hommes un anéantissement total et sans retour.
A travers le ballet carnavalesque de cette pièce chorale portée par des personnages hauts en couleur et profondément théâtraux, il s’agira ici de dénoncer la folie d’un système qui réduit l’individu au néant et par conséquent d’éclairer les différentes stratégies d’instinct de survie développées par chacun des protagonistes selon leur sexe, leur catégorie socio professionnelle, leur intérêt personnel. Par le biais de l’humour et de saynètes chantées ajoutées dans l’esprit de l’auteur et afin de déployer l’onirisme tantôt lyrique, tantôt acerbe del’œuvre, nous rendrons compte d’un monde qui vacille.
Pour cela, nous inscrirons le spectacle dans une esthétique singulière et atemporelle, permettant d’éclairer Sublime et Grotesque, Monstres et Merveilles qu’Anouilh fait coexister avec force poétique tout au long de cette pièce visionnaire et « culottée ».
« La satire est forcée et vise le grotesque […] mais Anouilh a saisi ce qui devenait socialement insupportable aux femmes et en a dressé un tableau grinçant et jubilatoire. » Télérama Sortir TT
Ne barguignons pas ! Malgré le petit côté décalé pour accentuer la provocation de la très maîtrisée mais nouvelle originalité de mise en scène, le sujet a vieilli et peu sembler désuet, tant la société a évoluée. Il est vrai, que le propos était traité, à dessein, afin d'en accentuer toute l'aigreur et la dérision. Toutefois, certains peuvent se trouver déconcertés et ne pas adhérer.
Ce n’est pas du meilleur Anouilh, et personnellement je ne pense pas que l’excès du pouvoir des femmes soit parmi les dangers qui nous guettent. Mais l’excès de pouvoir en général si, bien sûr. Et la pièce est bien défendue par les acteurs. À ne pas conseiller à tout le monde, mais je me suis amusé.
Évidemment la satire est forcée mais le jeux des comédiens et la qualité des textes dans leur forme font du bien à l'esprit. Sur le fond, très dans l'air du temps, des clivages et du sophisme permanent.
Ce spectacle m’a plu énormément. J’ai adoré les chansons (bravo les musiciens !) et la pièce est si drôle, les comédiens si doués. Je vous la conseille fortement.
Pour 6 Notes
Ne barguignons pas ! Malgré le petit côté décalé pour accentuer la provocation de la très maîtrisée mais nouvelle originalité de mise en scène, le sujet a vieilli et peu sembler désuet, tant la société a évoluée. Il est vrai, que le propos était traité, à dessein, afin d'en accentuer toute l'aigreur et la dérision. Toutefois, certains peuvent se trouver déconcertés et ne pas adhérer.
Ce n’est pas du meilleur Anouilh, et personnellement je ne pense pas que l’excès du pouvoir des femmes soit parmi les dangers qui nous guettent. Mais l’excès de pouvoir en général si, bien sûr. Et la pièce est bien défendue par les acteurs. À ne pas conseiller à tout le monde, mais je me suis amusé.
Évidemment la satire est forcée mais le jeux des comédiens et la qualité des textes dans leur forme font du bien à l'esprit. Sur le fond, très dans l'air du temps, des clivages et du sophisme permanent.
Ce spectacle m’a plu énormément. J’ai adoré les chansons (bravo les musiciens !) et la pièce est si drôle, les comédiens si doués. Je vous la conseille fortement.
Je me suis ennuyée tout du long. Rien n'a retenu mon attention. Déception totale. Les comédiennes et les comédiens jouaient bien néanmoins.
Sur le fond ce n'est pas le plus lourd à avaler...On y est mais c'est sur la forme que l'on toucherait le fond ou presque. Et ce malgré la présence d'Emeline Bayart qui fait de l'Emeline Bayart sans grande conviction semble t-il. Le talent d'Emeline n'est plus à prouver (réf à son excellent spectacle "d'elles à lui "au Kibélé) mais dans la culotte il y a du flottement. Les partenaires sur scène manquent de "relief" et ce ne sont pas les quelques chansons, avec musiciens sur scène, qui changent l'ambiance...Que ce fut long et limite ennuyeux.
31, rue de la Gaîté 75014 Paris