Lieu : Théâtre en bois, 15 route de Manom
"Ils font semblant de faire semblant." In Les Acteurs de bonne foi
Les lustres sont d’époque, quant aux personnages : l’un est affublé d’oreilles de lapin et a le cou pris dans une fraise à l’espagnole, un autre porte un masque à tête de taureau, un troisième a revêtu une sorte de combinaison de plongée ; et l’on distingue encore une perruque très XVIIIe s. conjuguée à une veste de training ou, mais oui, une élégante robe du soir et une chemise-cravate. Ainsi nous apparaîtront Arlequin, le Chevalier, Trivelin, Lélio, Frontin et la Comtesse. Les acteurs sont plus déguisés que costumés.
Et c’est exactement conforme aux souhaits de Guillaume Vincent, le metteur en scène, pour nous présenter cette Fausse suivante de Marivaux que nous préférons ne pas vous résumer, car si travestissements, conspirations, quiproquos, doubles sens sont parfaitement visibles/lisibles sur un plateau, il n’en va pas de même dans un texte succinct. Sachez cependant que tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, que certains travestissements vont permettre de découvrir certaines intentions douteuses dont il conviendra de se venger, mais que la vengeance, souligne Guillaume Vincent, compromet aussi ceux qui l’exercent.
Cette mise en scène qui inaugure, dans nos murs en bois, notre nouvelle saison, est intéressante à plus d’un titre. Elle a été pensée, réalisée techniquement et elle est interprétée par des élèves du groupe XXXIV de l’école du Théâtre National de Strasbourg. Guillaume Vincent appartient d’ailleurs à la première promotion d’élèves metteurs en scène de cette école. La saison dernière déjà, Laurent Gutmann nous a confrontés aux Estivants d’après Maxime Gorki, le travail de sortie du groupe XXXV. Voilà de jeunes professionnels dont nous ne manquerons pas de suivre l’évolution de la carrière.
Guillaume Vincent, un jeune homme naturellement de son époque, moderne comme il respire, sans affectation, "va" aux œuvres. La pertinence de sa lecture est révélatrice de l’extrême attention qu’il a portée au texte. Guillaume Vincent s’est interrogé sur la spécificité de l’acte théâtral par rapport aux autres modes d’expression ; il nous présente des êtres qui « jouent à jouer », qui « font semblant de faire semblant », mais qui finissent par nous dire un monde, le monde.
Vrément Affreux, je suis du même avis que noram.
Lourd, vulgaire, grotesque, joué comme une tragédie ou une grosse farce, étiré à en faire perdre le fil, irrespectueux du texte, en un mot, affreux.
Vrément Affreux, je suis du même avis que noram.
Lourd, vulgaire, grotesque, joué comme une tragédie ou une grosse farce, étiré à en faire perdre le fil, irrespectueux du texte, en un mot, affreux.
Place de la liberté (Boulevard Foch) 57103 Thionville