La Mère

La scène : un laboratoire que Brecht aurait imaginé comme une tentative de rendre visible l’invisible de la société, proposant une interrogation sur l’individu là où il est. Mais aussi, un apprentissage de la liberté, un dispositif d’enseignement et de recherche dans lequel on apprend en jouant et on joue en apprenant, un renversement de la situation enseignante en quelque sorte à travers une pièce dans laquelle les décisions prises surgissent d’une confrontation avec le réel.

Il s’agit ici de l’histoire édifiante de Pélagie Vlassova « veuve d’un ouvrier, mère d’un ouvrier » qui, pour protéger son fils, entre malgré elle dans la lutte révolutionnaire de 1905. Commence alors son parcours politique. Elle devra faire face au pouvoir existant, décidera d’apprendre à lire car pour elle « lire c’est de la lutte de classes », et finira par se battre violemment contre sa fatigue et l’ignorance des autres après la mort de son fils. Cela la conduira du statut de mère d’un ouvrier à celui de mère du prolétariat tout entier.

L’enjeu de ce travail interdisciplinaire qui réunit les Départements des Arts du Spectacle et de Musique est ainsi clairement posé : il s’agit d’interroger les rapports entre théorie et pratique à travers cette pièce qu’on compte parmi les pièces didactiques de Brecht. Celles qui tentaient de remplacer la représentation par la démonstration des comportements et des situations afin d’intervenir activement dans le changement espéré pour la société.

Angela Konrad

Avec des étudiants des cursus Théâtre et Musique de l’Université de Provence : Claire Bonniot, Magalie Dupuis, Suzanne Guillemin, Marion Kessler, Sandrine Lafoz, Justine Simon, Amandine Thomazeau, Vincent Franchi, Denis Forgeron, Adrien Gonzales, Charles Jacob, Adrian Nowak, Jean-François Pelez, Bryce Quetel, Julien Kirsch
Trompette : Camille Fahed
Guitare électrique : Loïs Nadal
Percussions : Yann Bouchiche, Pierre Kunz
Piano : Clémence Ferrari, Johan Rodier
Direction musicale : Christine Culioli
Chefs de chœur : Adèle Pons, Aurélien Pupier
Musique : Hanns Eisler