Entre réalité et divertissement, cette Périchole devient une méditation joyeuse sur le comédien, l’amour, la vie, le pouvoir, la richesse, le théâtre et l’illusion.
« Il grandira, car il est espagnol »... Parfaitement absurde et totalement déjanté comme on ne disait pas en 1868. Et au Panthéon des airs qui vous emportent, l’espagnol qui grandira figure à côté du roi Barbu qui s’avance et du brésilien qui a de l’or. Ainsi vont Offenbach et ses deux librettistes fétiches, Meilhac et Halévy : échevelés, cocasses, Monty Python avant l’heure sous le frac bienséant du notable Second Empire. Et pourtant, le champagne de La Périchole explose parfois en bulles de mélancolie : on y est pauvre, on y est le jouet des puissants, à la cour les courtisans courtisent... Comme toujours, comme aujourd’hui. Bref, La Périchole est de son temps où un empire va bientôt s’effondrer. Elle n’est pas moins du nôtre. Et c’est bien ce qui en fait tout le prix.
La Périchole est inspirée de la comédienne péruvienne Micaela Villegas, surnommée « la perra chola » (« chienne de métisse ») - en raison de la mésalliance de sa mère avec un chanteur des rues - qui devint la maitresse du Vice-Roi du Pérou. Offenbach, accompagné de Meilhac et Halévy, n’a pas choisi le sujet par hasard. La situation de cette chanteuse des rues « capturée » par les puissants pour leur « bon plaisir » était idéale pour permettre aux auteurs de poursuivre leur satire du pouvoir. Dans cet entrelacs de petits marquis qui conspirent pour approcher le « palais », notre Périchole va résister pour garder son identité, ses valeurs et sa liberté d’artiste ! Elle finira par choisir de rester avec son amoureux Piquillo qui, lui, est un artiste libre !
Par l'Opéra Éclaté.
« Cette œuvre d’Offenbach se prête à merveille à la cantonade, avec ses mélodies entêtantes et la lecture très décalée qu’en fait Olivier Desbordes et Benjamin Moreau. » Le Figaro
« Une mise scène dynamique et très cocasse ! » Classiquenews.com
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