« Placez un homme dans une forêt, il y deviendra féroce ; dans un cloître… c’est pis encore. »
Un jour que Diderot était tout entier au travail de La Religieuse, un ami lui rendit visite et le trouva plongé dans la douleur, le visage inondé de larmes. « Qu’avez-vous donc ? Comme vous voilà ! - Ce que j’ai ? lui répondit Diderot, je me désole d’un conte que je me fais ».
C’est une bien triste histoire que celle de Suzanne Simonin, toute jeune fille qui prononçant ses vœux sous la contrainte, restera enfermée de couvent en couvent. Aux prises avec la violente rigueur des cloîtres, où les chants et les corps tourbillonnent en de folles hallucinations ; elle n’aura de cesse de protester, avec toute la sublime énergie de sa jeunesse, contre le sacrifice de sa liberté. Pourtant la fiction tient ici à la réalité la plus sensible, car à l’origine du roman, on trouve un drame véritable, celui de Margueritte Delamarre, fille (sans doute adultérine) d’une riche famille bourgeoise, élevée au couvent et contrainte de prendre le voile à dix-huit ans.
Voici donc l’histoire d’une capture ; de l’innocence persécutée. Voici l’histoire bouleversante (et parfois cocasse) d’un terrifiant complot entre la famille, la bonne société et la hiérarchie de l’église, qui touchera tout ceux qui ont en partage le goût de la liberté.
"Caroline Boisson propose une adaptation convaincante et efficace. Elle condense le texte autour des affrontements entre les différents personnages et évacue les protagonistes masculins… Les personnages semblent dessiner une chorégraphie en noir et blanc sur une bande son relayée par des chants sacrés interprétés a capella." Antonio Mafra, Le Progrès
"Des dialogues d’une grande intensité…des scènes frappantes, le spectacle bénéficie d’une belle qualité d’interprétation qui donne de la chair à cet univers sans pitié, cloîtré et exclusivement féminin." Nicolas Blondeau, Lyon Capitale
"Beau travail théâtral que celui là. Caroline Boisson adapte et met en scène avec force, concision et sensibilité La Religieuse de Diderot. L’œil et l’oreille sont ravis et transportés par des beautés violentes, d’autant plus troublantes qu’elles accompagnent la plus extrême des détresses." Nelly Gabriel, Lyon Figaro
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