En chaque couple on retrouve le même va-et-vient entre amour et haine, désir et aversion, passion et détachement. Il faut toujours trouver l’harmonie coûte que coûte. Et pour cause : en amour, comme à la guerre ! Tous les moyens sont bons pour conquérir le bonheur.
Tant d’obstacles. Tant d’efforts… Une seule conclusion : l’amour n’est pas chose facile. Mais quand deux personnes sont destinées l’une à l’autre, l’heureux dénouement n’est jamais loin. Surtout si une petite intervention extérieure les remet sur le droit chemin lorsqu’ils s’égarent.
L’amour est un sentiment universel. Tout comme le désir d’accomplir son destin par le mariage. Cette aspiration n’est pas affaire de langue, d’époque ni de pays. Pour souligner cette universalité, l’époque de chaque volet de ce spectacle sera soulignée tant côté scénographie, que dans les costumes et les accessoires utilisés. Un traitement baroque sera donc utilisé pour La Serva Padrona, une approche contemporaine pour The Telephone ou l’amour à trois.
Opéra bouffe devenu culte, intermezzo en deux parties, ou intermède, divertissement intercalé dans l'opera seria Il Prigioner superbo. On représentait ce type de pièce devant le rideau, pendant les changements de décor.
Elle met en scène trois personnages : Uberto, le vieux maître de maison, la servante Serpina et son valet Vespone. Le vieil Uberto songe à prendre une épouse capable de diriger Serpina (petit serpent), femme maligne et insolente. Pour éviter cela, Serpina élabore un stratagème. Elle s’invente un prétendant, le Capitaine Tempesta, et en brosse le portrait d’un homme belliqueux et influent. Le faux fiancé, en réalité le valet Vespone savamment travesti, exige du maître Uberto une très grosse somme d'argent en guise de dot. Effrayé par cet homme, le maître trouve finalement plus simple d'épouser lui-même Serpina. Lorsqu’il s’aperçoit de la supercherie, il est déjà trop tard…La servante est devenue la femme du maître et finit par régner sur toute la maison.
En 1752 l’oeuvre déclenchera la fameuse querelle des Bouffons, en référence à la troupe des Bouffons, invités par l’opéra de Paris. C'était la première fois qu'une oeuvre en langue étrangère était représentée à l'Académie Royale de Musique : cela fit scandale.
La Serva Padrona traduite en français par Pierre Baurans (1710-1764), et jouée sous le nom de La Soubrette maîtresse, puis de La Servante maîtresse deviendra une oeuvre autonome au succès exceptionnel.
Cette comédie de Menotti est une farce, dont la musique reste d’une fraîcheur imparable, contant les péripéties d’un amant amoureux aux prises avec le pire rival qui soit : le téléphone… L’on retrouve ici le sous - titre original The Telephone ou l’amour à trois …
Elle met en scène deux personnages Lucy et Ben, son amoureux transi, qui sur le point de faire sa demande, est continuellement interrompu par la sonnerie du téléphone, sa compagne se perdant en d’interminables et futiles conversations.
Ben quitte la pièce, de guerre lasse. Alors que l’amour semble bel et bien perdu, l’ingénieux prétendant fait sa demande… au téléphone.
25, rue Popincourt 75011 Paris