Un couple fuit la ville pour habiter à la campagne, mais son passé le rattrape. La pièce du grand dramaturge anglais Martin Crimp, construite comme un thriller, est brillamment interprétée par Isabelle Carré, Manon Clavel et Yannick Choirat (en alternance avec Emmanuel Noblet). Un trio inquiétant et bouleversant au service d’une pièce noire et vénéneuse.
Ils fuient les bruits de Londres, les conforts bourgeois et un passé trouble qu’ils déchiffrent à peine eux-mêmes. Richard, médecin, et sa femme, Corinne, s’installent à la campagne, rêvent d’une vie tranquille, bucolique. Mais Richard ramène dans leur intimité Rebecca, une jeune femme qu’il dit avoir trouvée inconsciente sur le bord de la route. L’atmosphère vire au polar noir, thriller d’un trio en proie aux doutes, à la résurgence des secrets lointains. Les énigmes de la jeune fille lézardent l’équilibre fragile du couple. Sur le sol, dans l’ombre, une sacoche, une seringue...
Après Dealing with Clair (Claire en affaires), Sylvain Maurice adapte de nouveau le dramaturge britannique Martin Crimp. Dans La Campagne, celui-ci pousse ses trois personnages dans les méandres du désir, exhume les fantômes du passé, traque les conflits cachés et fait chanceler l’édifice des mensonges, petits ou grands, qui maintiennent le couple en équilibre. Isabelle Carré et Yannick Choirat, entourés de Manon Clavel, nous entraînent au cœur d’une mécanique théâtrale construite comme un thriller, reposant sur la puissance de la langue et ses dialogues aussi quotidiens que redoutables. Par la subtilité de leur jeu, entre profondeur et légèreté, les deux comédiens déploient devant nous toute l’humanité de ces personnalités qui se fissurent, happées par le doute.
L’Anglais fouille les tréfonds obscurs des âmes dans une ironie cisaillée, grinçante, sans esquiver la critique sociale et politique. Isabelle Carré irradie dans ce labyrinthe d’une noirceur dangereuse.
« Le metteur en scène Sylvain Maurice nous offre une partition théâtrale merveilleusement orchestrée. Quelle finesse et quelle acuité dans cette incarnation du texte de Martin Crimp : Isabelle Carré, Manon Clavel et Yannick Choirat forment un trio magnifiquement disharmonique, qui surprend et réjouit. » La Terrasse
« Portée par un trio de comédien épatant – lumineuse Isabelle Carré, pétillante Manon Clavel et inquiétant Yannick Choirat – cette Campagne ne laisse pas indemne. Le couple, mis à rude épreuve, en sortira-t-il plus vil que sauf ? » Transfuge magazine
« Un spectacle en fascinant déséquilibre dont Isabelle Carré est l'impresionnante poutre maîtresse, si fragile, si forte. » Télérama sortir TT
« Du beau travail, lisse et anguleux à la fois, délicieux, sucré et salé, addictif... » L’Humanité
« Un trio rondement mené par Sylvain Maurice, l’un des plus grands metteurs en scène de la décentralisation. » France inter
« Mise en scène par Sylvain Maurice, la pièce pour trois acteurs de l'auteur britannique Martin Crimp, dissèque les rouages d'un couple en perte de repères. Un exercice de haut vol maniant les mots comme des objets tranchants, avec une Isabelle Carré magistrale. » Philippe Noisette, Les Echos
« Sylvain Maurice s’empare de cette matière incroyable, jouissive et inquiétante. » L’Œil d’Olivier
« Sylvain Maurice et ses interprètes rendent toute la finesse de l’insaisissable Crimp » Sceneweb
Mettre en scène La Campagne de Martin Crimp s’inscrit dans une double continuité : d’une part ma fidélité à cet auteur dont j’avais mis en scène en 2011, Dealing With Clair/ Claire en affaires ; d’autre part, la thématique du couple, abordée la saison dernière avec Raymond Carver, que Crimp prolonge à sa façon si singulière.
Dans La Campagne, on est dans la configuration classique du trio : d’un côté Richard et Corinne, un couple de quadragénaires issus de la bourgeoisie et de l’autre Rebecca, qui vient perturber et révéler les fractures du couple. Ce qui me fascine, c’est que sous les aspects presque conventionnels ou bourgeois de ce dispositif, Crimp traite de la « dépersonnalisation ». Le couple, sous ses mots, est une machine à essorer le désir et même à anéantir la personnalité.
La Campagne est une pièce très concrète, avec un art du dialogue très rare, qui oscille entre l’ironie et la profondeur. Je suis frappé, dans cette œuvre en particulier, par la puissance de l’écriture : une intrigue parfaite (un « polar » qui se combine avec une « tragédie domestique »), un équilibre dans les dialogues, des personnages qui ne se dévoilent que très progressivement, et un arrière-plan de critique sociale et politique.
Le couple, pour Crimp, peut représenter, dans cette pièce en tous cas, le début d’une forme de totalitarisme : le grand thème crimpien est, selon moi, la perversion, et cela s’applique aussi bien dans la sphère privée que publique. Bien entendu, cette dimension de cruauté n’est que suggérée et on doit la mettre en scène avec discrétion, mais le langage crimpien a cette vertu de lectures ouvertes et multiples. Non sans humour, ce qui est, à ce degré de profondeur, une des nombreuses qualités de son écriture.
Sylvain Maurice
Trop long, bavard, insipide et fatigant !! Un genre de théâtre bien parisien qui n'a rien de "spectacle vivant "... On pouvait apercevoir des spectateurs en pleine somnolence et des écrans de smartphone bleuir la salle obscure...
Euh. "Quoi. Tu as dit cela. Oui j'ai dit cela." Ce type de dialogue pendant tout le spectacle. Alors oui pas un bruit dans la salle comme j'ai lu dans un commentaire. Mon voisin de gauche dormait. Celui a deux sièges à droite aussi. Alors cherchons dans ce texte banal des sous entendus, des sens cachés, qu'il y a peut être ou qu'il n'y a pas. Alors oui la mise en scène, les décors sont vraiment chouettes. Les acteurs jouent bien, très bien. Mais (Spoiler) : Tout cela tourne en rond.
un jeu d'acteurs exceptionnels !
Pièce très bien interprétée par les comédiens Au fur à et à mesure de la pièce on rentre dans la profondeur de la vie du couple, on a l’impression d’un thriller mais l’intrigue va au delà.
Pour 11 Notes
Trop long, bavard, insipide et fatigant !! Un genre de théâtre bien parisien qui n'a rien de "spectacle vivant "... On pouvait apercevoir des spectateurs en pleine somnolence et des écrans de smartphone bleuir la salle obscure...
Euh. "Quoi. Tu as dit cela. Oui j'ai dit cela." Ce type de dialogue pendant tout le spectacle. Alors oui pas un bruit dans la salle comme j'ai lu dans un commentaire. Mon voisin de gauche dormait. Celui a deux sièges à droite aussi. Alors cherchons dans ce texte banal des sous entendus, des sens cachés, qu'il y a peut être ou qu'il n'y a pas. Alors oui la mise en scène, les décors sont vraiment chouettes. Les acteurs jouent bien, très bien. Mais (Spoiler) : Tout cela tourne en rond.
un jeu d'acteurs exceptionnels !
Pièce très bien interprétée par les comédiens Au fur à et à mesure de la pièce on rentre dans la profondeur de la vie du couple, on a l’impression d’un thriller mais l’intrigue va au delà.
Envoûtant ! Pas un bruit dans la salle, spectateurs en apnée. Le jeu des comédiens est formidable ainsi que la mise en scène . Au fur et à mesure...la tension monte d’un cran...Le pire peut il advenir?
piece noire sauvee par le jeu des acteurs
Hercule Poirot, dans une de ses enquêtes déclarait que la campagne le rebutait : isolé, loin des secours, les crimes les plus sordides pouvaient s'y dérouler. Au vue de cette pièce, je confesse rejoindre complètement ce ressenti. Les comédiens sont de qualité, c'est pourquoi ils restituent de manière fort crédible l'atmosphère inquiétante et même angoissante du propos. L'histoire est si indéterminée que l'on reste dans une confusion qui côtoie l'hermétisme… À n'en pas douter ! Je suis une enfant des villes…
La mise en scène et les comédiens sont excellents parce qu'ils servent ce qui constitue l'intérêt principal de ce spectacle, à savoir la qualité de l'écriture théâtrale de Martin Crimp (et de la traduction de Philippe Djian). L'intrigue est banale, sans grand intérêt, mais la plus banale des répliques de la pièce est chargée de la tension entre les personnages, le plaisir du public étant alors de mettre le doigt sur le sous-texte.
Belle interprétation des comédiens dans cette histoire noir où l'on se demande comment cela va finir avec le plaisir de revoir isabelle Carré au théâtre. (1h20)
Ingénieuse construction autour des bobos du couple bobo subtilement mise en scène, scénographiée et jouée par un trio étincelant lui même conduit par les talents aiguilles d' Isabelle Carré.
Pièce brillante et intelligente. Une distribution magnifique
2 bis, avenue Franklin Roosevelt 75008 Paris