La damnation de Freud

Présentation
Notes de mise en scène
La compagnie

Présentation

Freud pensera avoir sorti Ekudi de son mutisme au cours d’une séance d’hypnose. En réalité, le tirailleur a été ramené par une des nombreuses figurines ornant le cabinet du Professeur et qui pour lui, est une divinité Vaudou. Mais qui sera l’objet de l’analyse de l’autre : le jeune Ekudi, apprenti initié Yoruba, ou le professeur Freud, savant Viennois ? Cette fiction est rêvée, pilotée, commentée par le petit-fils d’Ekudi, Gabriel Babatundé, fouillant dans les archives de Freud à Washington…

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Notes de mise en scène

Nous savons aujourd’hui qu’il existe une infinité de systèmes thérapeutiques efficaces… Autant qu’il y a de peuples … Ce sont de vraies méthodes conceptuelles et non comme on a pu le croire (on le croit encore), des certitudes témoignant du plus profond obscurantisme. Comment un occidental, sûr de sa culture peut-il considérer un système thérapeutique culturel différent ? Comme une représentation primitive, voire infantile ? Comme de vaines croyances ou… de véritables théories ? Et s’il s’agit de théories, comment les apprendre puisqu’elles ne peuvent être transmises que par « initiation » ?
Sigmund Freud, savant occidental, père de la psychanalyse moderne, devrait-il dans ce cas adopter l’identité du « tirailleur Sénégalais », apprenti Babalawo (sorcier) en pays Yoruba qui lui fait face. Et dans ce cas, ne serait-il pas lui-même l’objet de l’analyse ? La mise en scène légère et onirique, laissera se dérouler sous nos yeux, le choc culturel de deux civilisations, la Judéo-Chrétienne occidentale et la Yoruba africaine. D’un côté, les gris-gris, les vaudou, les ancêtres ; de l’autre, l’inconscient, l’Œdipe l’interprétation des rêves. La scénographie, affecte la forme d’un grand livre dont les pages s’ouvrent à mesure que la pièce avance pour finalement nous situer dans le cabinet suggéré du Professeur Freud, à Vienne. Cette fiction étant rêvé par le petit-fils du tirailleur Sénégalais, le maquillage situera les personnages dans un monde imaginaire.

Greg Germain

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La compagnie

Axe sud a été créée par Marie-Pierre Bousquet.
Depuis 1996, elle a cinq productions à son actif :
« Vendredi Crusoé » pièce de Derek Walcott, Prix Nobel de Littérature 1992, mise en scène Gérard Dessalles
« L’Esclave et le molosse » d’après le roman de Patrick Chamoiseau, mise en scène Greg Germain
« Le Balcon » de Jean Genet, mise en scène Greg Germain
« Léon Gontran Damas, Voyage au cœur d’un rebelle» d’après des textes de L.G. Damas, mise en scène Greg Germain
« Blues pour Sonny » de James Baldwin, adaptation Koffi Kwahulé, mise en scène Greg Germain

Avec l’association Cinedom+, Axe sud a créé et gère depuis 3 ans, « La Chapelle du Verbe Incarné » à Avignon, un théâtre d’une centaine de places.
Ce lieu, destiné à offrir un espace d’expression aux créateurs de l’outre-mer et de la diaspora, a pris depuis 1999 un essor considérable (près de 10.000 spectateurs pendant le festival 2000).
Dans la continuité du travail entrepris à La Chapelle du Verbe Incarné, Axe sud reprend la programmation avignonnaise au Théâtre de l’Epée de Bois (Cartoucherie de Vincennes) au mois de septembre-octobre.
Axe sud organise également des manifestations d’envergure : clôture des cérémonies commémoratives du Cent Cinquantième anniversaire de l’abolition de l’esclavage, en décembre 1998 en Guadeloupe.
Projets :
« L’Odyssée », d’après Homère et « Délivrans », de Daniel Boukman

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