Après un voyage à Venise où Sand a trompé Musset, les amants terribles n'ont cessé de se déchirer. Ils décident de donner à leur amour une dernière chance. Cette dernière nuit, celle de tous les espoirs, va virer au règlement de comptes passionnel.
La pièce, adaptée du récit de Marie-Françoise Hans, dissèque la passion impossible entre ces deux auteurs, entre ces deux êtres trop entiers pour savoir s'aimer.
Mise en scène sur une idée de Jean-Luc Moreau.
Elève lunatique, prof fantaisiste, auteur atypique, tout me prédisposait à jouer les iconoclastes en imaginant deux monstres sacrés littéraires dans leurs moments d'apocalypse passionnelle où on ne reconnait plus l'autre, où on ne se reconnait plus : les ultimes sursauts d'un amour qui, malgré nous, vire au règlement de comptes. Une femme et un homme s'affrontent dans une joute dernière, sensuelle, haletante, poignante, impitoyable où sous couvert de s'expliquer, chacun surenchérit dans le mensonge, la mauvaise foi et l'aveuglement.
Marie-Françoise Hans
Je me pose souvent cette question : « Pourquoi les génies qui peuplent notre univers culturel me semblent être si loin de moi ? Des mutants aux règles de vie inconnues ! Dotés d’un métabolisme différent ? »
Mozart devait bien aller chez le pharmacien et faire ses courses pour le dîner ? Et si je pense à Sand et à Musset, c’est leurs oeuvres qui tout de suite m’envahissent… ! Les mots, les phrases, le style, la pensée, et pourtant ce sont avant tout un homme et une femme.
En montant La dernière nuit, j’ai cherché à me rapprocher du quotidien, du détail, des petits problèmes des grands génies que sont Sand et Musset. C’est par ce biais que je les comprends mieux parce qu’ils me ressemblent enfin !
Jean-Luc Moreau
17, rue René Boulanger 75010 Paris