L’histoire
A propos de la mise en scène
La presse
La Compagnie Philippe Ermelier
Acte I « C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit…dans le palais de la Grande-Duchesse de Gérolstein… » nous annonce d’un ton terrifiant le fantôme, Comte Max Sedlitz de Calembourg. Il est interrompu par l’arrivée des musiciens de la Grande-Duchesse. Cette dernière, fort sensible au charme des hommes jeunes et beaux, ne cesse de remettre son mariage avec le prince Paul, de l’Etat voisin. La Grande-Duchesse a confié le commandement de son armée au général Boum, un gros bonhomme prétentieux et stupide, très « A cheval sur la discipline ». Népomuc, l’hautboïste de l’orchestre, vient avertir que la Grande-Duchesse va venir répéter son discours qu’elle chantera à son armée, le soir même, en l’honneur de la bataille de Retchöfen. Entrée imposante et solennelle de la souveraine, laquelle cependant finit par craquer devant ses militaires : « Ah ! que j’aime les militaires, leurs moustaches et leurs plumets. » Et plus encore devant triangle Fritz, au grand dam de Boum. Elle lui propose même de chanter l’hymne du régiment à la place du Général : « Ah ! c’est fameux régiment » Entre temps le tambour Puck décide d’une guerre « pour qu’il se passe quelque chose ». Avec bon sens, le soldat Fritz ridiculise les plans guerriers du général Boum, la Grande-Duchesse est subjuguée et, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle fait de Fritz son généralissime, ignorant que le dit Fritz aime et est aimé de la jeune violoniste Wanda.
Acte II « Quelques jours plus tard… ». La guerre est terminée, retour de l’armée. Fritz, par une énorme astuce, a
gagné la guerre. (« En très bon ordre nous partîmes »). Prétextant parler au nom d’une amie, la Grande-Duchesse
lui fait la plus jolie déclaration d’amour (le célèbre « Dites-lui ») . Fritz n’y comprend rien, mais la Grande-Duchesse apprend l’existence de Wanda et décide de se venger en se joignant au complot de Boum et Paul pour
faire disparaître ce bien gênant Fritz. L’attentat n’aura pas lieu, car entre–temps, la Grande-Duchesse a fait la
connaissance de Grog, ambassadeur du prince Paul. Elle en oublie Fritz qui est destitué de tous ses grades au
profit du beau diplomate, et pour s’attacher définitivement à celui-ci, elle décide d’épouser Paul l’imbécile. Fritz
se dépêche d’épouser sa Wanda. Mais quand la Grande-Duchesse apprend que Grog n’est autre que Max, le
fantôme (déguisé pour l’occasion). Elle rend son poste et son grade au général Boum. Juste retour à la case
départ.
La morale du seul plaisir se retourne donc contre ceux qui ont voulu en abuser. Telle est la morale à tirer de cette
violente satire enrobée dans une ravissante et primesautière musique : celle du « Mozart des Champs Elysées ».
La Grande-Duchesse de Gérolstein a été jouée en avant première à Château-Chinon au FAVEM (festival d’Art Vocal en Morvan) les 11 et 12 août derniers. Reprise du spectacle au Théâtre du Tambour Royal, direction Marthe Michel à partir du 4 octobre 2001. Dans ce même théâtre, La Vie Parisienne , La Belle Hélène et Mesdames de la Halle, d’Offenbach, jouées à Château-Chinon respectivement au FAVEM de 1999 à 2001, ont été vus par plusieurs milliers de spectateurs.
La Grande-Duchesse de Gérolstein, sera, plus particulièrement en ces périodes mouvementées, un divertissement vif, rythmé et joyeux… La réussite de l’opérette, à mon sens, repose avant tout sur l’énergie, l’humour et l’humeur. Humeur, bien sûr, indémodable et propre à Offenbach qui, avec son œil acéré, a inclus dans cet univers imaginaire de Gérolstein, une critique de la société et qui, grâce à son sens de la parodie, a su pasticher tous les compositeurs et les styles musicaux de son époque. Voilà pourquoi je me suis à mon tour, modestement laissé aller à quelques clins d’œil à des musiques actuelles et à quelques fantaisies avec le texte, tout en respectant l’esprit de l’œuvre. Qu’Offenbach reste Offenbach ! L’esthétique du spectacle est également très fidèle à l’esprit originel, très coloré, très « BD » dirait-on aujourd’hui. Les personnages burlesques et extravagants prennent vie grâce à la fantaisie et au brio des chanteurs comédiens de ma compagnie. Alors, si pendant une heure quarante j’ai pu embarquer jeunes et moins jeunes dans une parenthèse de bonheur, pari réussi ! (mon seul mot de guerre)… « L’opérette c’est la fête… » Avec Offenbach, on en revient toujours là.
La Grande-Duchesse de Gérolstein, un spectacle chanté, léger, pétillant, complètement délirant, avec des personnages burlesques, truculents… un bijou Offenbachien. La Grande Duchesse, personnage imaginaire, emmènera le public dans son délire. Un public qui découvrira les intrigues amoureuses de cette duchesse hors du commun. (Journal du Centre Août 2001)
Depuis plus de sept ans Philippe Ermelier est le directeur du Festival d’Art Vocal en Morvan à Château-Chinon ( le FAVEM). Et pour les besoins de sa programmation, il a souvent fait appel à ses amis chanteurs, comédiens et à certains de ses élèves. Le choix des festivités autour de l’art de la voix est très vaste : opéra, opérette, cabaret, théâtre pour enfants, jazz, variété, chant folklorique…etc. A la suite d’une heureuse et constructive rencontre, certains spectacles créés au festival ont eu la chance d’être repris au Théâtre du Tambour Royal, direction Marthe Michel. Le succès parisien a concrétisé et structuré cette troupe d’amis, en une compagnie dirigée par Philippe Ermelier.
Voyage en musique d’Offenbach, , Llyod Webber, Schönberg
Didon et Enée Purcell
Le Barbier de Séville de Rossini
Au cabaret des trois cousines d’Offenbach, Lear, Strauss, Lopez
Bastien et Bastienne de Mozart
Spectacles repris au Tambour Royal
Phiphi de Christiné
Le médecin malgré lui de Gounod
La Vie Parisienne d’Offenbach
La Belle Hélène d’Offenbach
Mesdames de la Halles d’Offenbach
La Grande-Duchesse de Gérolstein d’Offenbach
94, rue du Faubourg du Temple 75011 Paris