La nuit de Marina Tsvétaéva

du 17 janvier au 18 février 2001

La nuit de Marina Tsvétaéva

Moscou. Années vingt. Un voleur s'introduit dans la mansarde misérable où vit Marina Tsvétaéva. Et ainsi, le temps d'une nuit, " l'inabordable ", " l'impossible " Marina, de sa citadelle (cette misérable mansarde) s'accorde le luxe de se dévoiler devant l'homme inconnu : l'enfance dorée... la Rév

La scène
Résumé
Marina Ivanovna Tsvétaéva.
Note du Metteur en scène

La scène

A Moscou en 1920. Le soir. La mansarde d'un immeuble. On y accède par un escalier dissimulé par une petite porte sur la gauche de la scène. Les murs sont mansardés, le plafond, assez haut sur la partie gauche descend en une longue diagonale jusqu'à la coulisse de droite. Au fond une fenêtre à arc. Adossé à la paroi de gauche, le lit de la fille de Marina, Alja. Presque au milieu de la pièce, un poêle. Dans un coin, des ustensiles.

En avant-scène, une masse de livres, comme une nature morte, entre le matelas et la porte d'entrée.

Toujours en avant-scène, une quatrième paroi de tulle couverte de textes

Résumé

Moscou. Années vingt. Un voleur s'introduit dans la mansarde misérable où vit Marina Tsvétaéva. Et ainsi, le temps d'une nuit, " l'inabordable ", " l'impossible " Marina, de sa citadelle (cette misérable mansarde) s'accorde le luxe de se dévoiler devant l'homme inconnu : l'enfance dorée... la Révolution... le mari lointain dans les rangs de l'armée blanche... la liaison avec l'amie Sonecka, " ni femme ni garçon, quelque chose de plus fort que moi " ... une fille morte de dénutrition... les vers qui retentissent en son coeur et sa tête. Mais aussi d'autres choses qu'un homme et une femme, protégés par l'obscurité, peuvent se dire et se donner...

Et si lui a froid, faim et sommeil, peu importe... Elle a envie d'inventer, de rêver, de séduire...

C'est déjà l'aube... La lumière du jour balaie les enchantements nocturnes et Marina retourne à son odyssée.

Une nuit avec Marina Tsvétaéva ne veut pas être seulement un hommage à un grand poète de notre siècle, mais, à travers cette situation, du reste réelle (un voleur entra vraiment dans sa mansarde, mais de cet épisode nous ne savons rien, sinon que bouleversé par la pauvreté de Marina, il s'en alla), une réflexion sur le conflit entre " héroïque " et ordinaire, entre âme et corps.

Certes, qui est venu pour prendre a apporté un trésor, car la vie n'est rien moins que poésie !

Marina Ivanovna Tsvétaéva.

Un des plus grands poètes du vingtième siècle naît à Moscou en 1892 de parents aisés et cultivés. Etudiante au lycée elle commence son premier recueil de poèmes. En 1912 elle épouse Sergueï Efron.

Quand éclate la Révolution, alors que son mari s'engage avec les Blancs, elle reste seule à Moscou avec ses deux filles Adriana et Irina, laquelle meurt des privations. Apprenant que son mari s'est réfugié à l'étranger, elle quitte à son tour l'Union Soviétique, vit à Berlin, Prague et enfin Paris où elle souffre de solitude et de misère.

En 1939, elle décide de retourner dans sa patrie avec son troisième né, Georgi. Son mari, rapatrié avec elle, disparaît dans des circonstances obscures. Sa fille Adriana qui avait suivi son père, est arrêtée.

En 1941, évacuée en Asie centrale, Marina Tsvétaéva se pend.

Note du Metteur en scène

Ce texte requiert essentiellement une mise en lumière des mots, et plus fortement encore les mots poétiques. Une grande simplicité du décor, avec tout de même, tout qui instruit sur la misère profonde dans laquelle vivait Marina. Le travail est donc la recherche de la vérité humaine de ces deux personnages.Justesse, vie, affrontement et l’irrésistible force de cette femme qui va tout faire voir autrement à ce voleur qui n’en est plus un.

Michaël Lonsdale

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Spectacle terminé depuis le dimanche 18 février 2001

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