Le thé est servi et le nouveau-né attend son lait. La jeune femme reçoit ses visiteurs, elle les prend à témoin de sa révolution. Parole directe et sans fard au public : être mère n’a rien du miracle annoncé... Dans son hilarant delirium, elle interroge ce qu’on appelle « l’instinct maternel ».
Une table basse, des fleurs éparses, et des peluches abandonnées dans leurs paquets... Le thé est servi et le nouveau-né attend son lait. La jeune femme reçoit ses visiteurs, elle les prend à témoin de sa révolution. Parole directe et sans fard au public : être mère n’a rien du miracle annoncé. C’est une catastrophe organique suivie d’épisodes délirants dans la chambre : branle-bas de visites, festival de cris et de pleurs, réflexes imbéciles et réflexions des familles... Elle traverse des états contraires. Dans son hilarant delirium, elle interroge ce qu’on appelle « l’instinct maternel ». Elle convoque ses connaissances scientifiques, passe en revue le monde animal, de la tortue abandonnique à la lézarde qui dévore sa progéniture... Est-il si merveilleux d’enfanter ?
Romancière, scénariste, Anne Berest est l’autrice de nombreux romans dont Gabriële, coécrit avec sa soeur. Présente dès l’origine de l’aventure du Rond-Point sous la houlette de Jean-Michel Ribes, elle fonde en 2002 Les Carnets du Rond-Point et participe aux débats du Comité de lecture depuis sa création. En 2008, elle dirige Édouard Baer dans Un pedigree d’après le texte de Patrick Modiano.
À la demande de Lolita Chammah, qu’elle connaît depuis plus de vingt ans, elle écrit La Visite, monologue et invective, brûlot rieur et sans pudeur contre toutes les idées reçues relatives à l’instinct maternel et aux joies d’être maman.
« Dans le monologue d’Anne Berest, Lolita Chammah excelle en mère larguée face à l’instinct maternel. » Anne Diatkine, Libération
« Réjouissant. Drôle et dévastateur. [...] La Visite un vrai brûlot théâtral savamment architecturé, un monologue scénique hautement incendiaire et sophistiqué. [...] Lolita Chammah, épatante de folie, d’hystérie et d’élégante désespérance. » Fabienne Pascaud, Télérama
« De phrases-chocs en montées de lait, le ton tragi-comique qui heurte, déride, dérange... » Valentin Pérez, M le magazine du Monde
« Dans un monologue alerte et à vif, elle livre ses pensées post-partum, dérangeantes, peut-être dérangées. L’instinct maternel ? Alors que bébé dort, elle en doute haut et fort. [...] Son monologue interroge au passage le regard des autres, ceux qui surprennent son intimité. Sont-ils des ennemis ? Des voyeurs ? » Alexis Campion, Le journal du Dimanche
« Anne Berest a écrit et mis en scène ce monologue sensible, intense, jamais déprimant, traversé d’humour. Car, oui, contre toute attente, on rit ! » Mathieu Perez, Le canard enchaîné
« Lolita Chammah se révèle virtuose, chevauchant un rythme affolant de la parole, perdue et éperdue, traquant dans nos regards la preuve de sa folie. » Brigitte Hernandez, le Point
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