Lassé des infidélités de sa femme, Molière s'installe dans une maison à Auteuil. Là, vit à demeure son jeune protégé, l'acteur prodige Michel Baron, ainsi que l'ami de toujours, l'écrivain Chapelle. Chapelle, aimable fêtard, invite une turbulente troupe à dîner, les musiciens Lully, Dassoucy et Pierrotin, les hommes de cour Jonsac et Nantouillet, bientôt rejoints par leur ami disparu, Cyrano de Bergerac, fantôme facétieux. Ces libertins vont moquer (ou envier) la passion jalouse de l'auteur du Misanthrope pour Michel Baron. L'art et l'amitié peuvent-ils nous sauver de l'absurdité de la vie ?
Écrit en 2011, Le Banquet d’Auteuil présente des personnages historiques – des artistes – avec des thèmes que seule l’époque actuelle (et la réapparition de textes d’archives) peut aborder de front : la rivalité d’hommes mariés pour l’amour, le désir, la beauté et le talent de jeunes gens. La pièce oppose la tendresse exclusive entre Molière et Baron au libertinage débridé des invités du banquet. La pièce est radicale dans la sincérité, l’âpreté et la cruauté des rapports, qu’ils soient de désir ou d’ambition, d’argent et de carrière.
« Jean-Marie Besset a rédigé un texte passionnant pour les historiens … et troublant pour les spectateurs ! » C.B., L’Express, 2 septembre 2015
« Une comédie érudite et réjouissante. » Yagg, 29 août 2015
« Provocateur avec élégance. » Le Monde
« Molière et les garçons, à table ! Comédie libertine, la pièce est une réflexion mélancolique sur les passions transcendées dans l’art, la jeunesse qui fuit… » Les Échos
« On s’amuse vraiment dans le monde fantasmatique de Besset, on retrouve ses classiques, avec une troupe de jeunes gens beaux en diable, à convertir l’hétéro le plus borné » Froggy’s Delight
« Les amateurs de spectacles (dé)culottés y trouveront leur compte, ce n’est pas tous les jours qu’on peut apprécier une telle liberté, ni pareille érudition, au théâtre. » Café Astral
Il y a tout au long de la vie, on le sait, des moments où l'on est maître des évènements et d'autres moments où le hasard opère sur nous de façon si étrange qu'il nous interrompt dans notre course prévisible. Les signes qui apparaissent à nos yeux s'offrent comme des révélations.
Ainsi, la première du Banquet d'Auteuil a eu lieu le 15 janvier 2014 au Théâtre des 13 vents à Montpellier, précisément le jour anniversaire de naissance de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière. Il aurait eu 392 ans. Cette coïncidence peut paraître anecdotique, mais quand on fait du théâtre, on est bien obligé de croire, d'avoir la foi (comme le dit si bien Nina : « J'ai la foi et j'ai moins mal » dans La Mouette d'Anton Tchekhov, pièce qui traite également, rappelons-le, de la création artistique et de la place de l'artiste dans la société).
Si le théâtre est un art sacré, alors c'est une des raisons que j'ai aujourd'hui de monter la pièce d'un auteur vivant : est-ce qu'elle fait bien toute sa place au sacré ? Ici, la pièce commence au moment où en France et pour la première fois peut-être dans l'histoire de la littérature occidentale un cercle de libertins s'unit en défiant le pouvoir religieux et politique. Ce qui est réjouissant quand on travaille sur une pièce comme Le Banquet d'Auteuil, c'est qu'il s'agit de raconter une grande histoire d'amour (Molière/Baron - longtemps occultée ou censurée), tout en restant au coeur de l'histoire politique et artistique de la France. C'est ce que les auteurs dramatiques appellent la petite histoire dans la grande histoire ; quand les deux sont réunies on est souvent proche d'un idéal du sujet et de la forme...
En effet, c'est une chance inouïe de mettre en scène dix personnages historiques dans une pièce inédite ; qui est sans doute la plus ample jamais écrite par Jean-Marie Besset. Dix personnages qui ont tous un rapport sensible et particulier à l'art, entre autres Molière, Lully et Cyrano, qui n'ont rien moins que changé à eux trois l'esthétique du théâtre, de la musique ou du roman pour toujours ! Pour apprivoiser cette fiction, on peut commencer par se nourrir inlassablement des écrits, des mémoires et des biographies des uns et des autres protagonistes, de leurs correspondances, de leurs oeuvres...
Puis, une fois plongé en profondeur dans ce XVIIe siècle baroque et libertin, on finit inexorablement par aimer ces illustres personnages comme des êtres de chair. On s'y attache de façon si étrange et personnelle, qu'au moment de passer sur le plateau, au moment où les acteurs vont s'en emparer, on a besoin de réunir des conditions exceptionnelles, de faire appel au sacré. Car c'est aussi le sujet de cette pièce, les vivants et les morts. Quel paradoxe fou de donner vie à des personnages historiques, - donc supposés disparus – qui ont en outre réussi de leur vivant à bouleverser le goût, la pensée et la morale, tout en étant au service du roi et de ses exigences... Un roi de droit divin...
Aujourd'hui, cette première parisienne du Banquet d’Auteuil constitue un moment unique, parce que la création d'une pièce nouvelle reste une étape toujours particulière dans la vie d'un artiste. Mais aussi parce que jamais jusqu'à présent ce singulier portrait de Molière n'avais été dévoilé au grand public. C'est en quelque sorte, pour notre plus grand auteur dramatique français, une nouvelle naissance, une renaissance.
un beau texte original et surprenant sans pédanterie, avec d'excellents comédiens, un lieu accueillant lieu le vingtième théatre la mise en scène manque de moyens, convenue, mais l'enthousiasme est là. spectacle à recommander ....et pas seulement pour "michel Baron"!
J'ai vraiment été charmé par une pièce hors du temps! Quels talent ces comédiens quel brio! Mon préféré c'est Cyrano mais aussi Molière. Les répliques surprenantes étaient aussi grinçantes et parfois drôles .. En tout cas belle soirée ! Merci Monsieur Besset pour votre écriture que Barbier vous reproche! Je suis fier d'être venu assister à cette representation
Pièce extraordinaire, plaine de surprises!!! Scènes picturales, dialogues pleins de fraicheur; Bravo à tous les comédiens!!
Nous voilà partis dans le monde de Molière ; ça fait tout drôle d'écouter un texte dans le style de l'époque de Molière écrit par un de nos contemporains. Histoire originale, belle mise en scène ; quelques longueurs, de bons acteurs sauf Molière et Lully qui manquaient de carisme.
Pour 5 Notes
un beau texte original et surprenant sans pédanterie, avec d'excellents comédiens, un lieu accueillant lieu le vingtième théatre la mise en scène manque de moyens, convenue, mais l'enthousiasme est là. spectacle à recommander ....et pas seulement pour "michel Baron"!
J'ai vraiment été charmé par une pièce hors du temps! Quels talent ces comédiens quel brio! Mon préféré c'est Cyrano mais aussi Molière. Les répliques surprenantes étaient aussi grinçantes et parfois drôles .. En tout cas belle soirée ! Merci Monsieur Besset pour votre écriture que Barbier vous reproche! Je suis fier d'être venu assister à cette representation
Pièce extraordinaire, plaine de surprises!!! Scènes picturales, dialogues pleins de fraicheur; Bravo à tous les comédiens!!
Nous voilà partis dans le monde de Molière ; ça fait tout drôle d'écouter un texte dans le style de l'époque de Molière écrit par un de nos contemporains. Histoire originale, belle mise en scène ; quelques longueurs, de bons acteurs sauf Molière et Lully qui manquaient de carisme.
On apprend ce que l'on nous a caché, on découvre sous un angle nouveau les amitiés de nos illustres. Scènes picturales et jolis tableaux fantasmagoriques. Dialogues pleins de fraicheur; Bravo à tous les comédiens !
Perdu au fin fond du 14ème... Une pièce extraordinaire, pleine de surprises, par la mise en scène, la fraicheur du texte, des acteurs... Une histoire surprenante, cohérente, et tellement actuelle. Bref à quand une grande scène Parisienne ? Une tournée en province ?
Belle brochette d'acteurs, qui osent une thèse, sur un texte souvent brillant. Paradoxalement, le jeu de "Molière", ou du "Marquis", peut décontenancer, au contraire d'autres très belles interprétations, du jeune "Baron", très naturel, aux plus seniors, dont le "Cyrano".
7, rue des Plâtrières 75020 Paris