Molière 2011 du jeune talent masculin pour Guillaume Marquet dans cette pièce.
Deux jeunes femmes qui ont juré de prendre un amant si elles étaient trompées, deux sémillants noceurs tout prêts à leur rendre ce service, une volcanique Anglaise qui menace de se suicider, un Londonien à l’accent marseillais, un médecin major retraité et sa femme, sourde comme un pot, une cocotte, des grooms et un commissaire de police : la force de Feydeau passe par une intrigue tournant autour de l’adultère ; mais il amplifie les procédés comiques et l’intensité de sa pièce afin de piéger tous ses personnages dans une comédie fondée sur l’erreur et le quiproquo.
Qui trompe qui ? Qui sera le dindon de la farce ? Lequel de tous ces coqs (souvent cocus) remportera le combat de basse-cour ? On assiste à un jubilatoire renversement des rôles : les mâles sont ici de purs objets sexuels que les femmes utilisent pour se venger.
Quel défi, ce théâtre à la fois si singulier et si parfait. Oui, ce qui est renversant dans l’écriture de Feydeau, c’est son exactitude. Sur un acte entier de quiproquos, syncopes, aléas et atermoiements aussi affolants qu’imparables, les dialogues comme les situations, jusque dans leurs aspects concrets, nous paraissent toujours ordonnés à la perfection. J’entends d’ici le commentaire habituel : « Une véritable horlogerie ! » Pardon monsieur, mais il n’y a rien de plus chiant qu’une montre !
Ce qui de temps en temps me fait dire que mettre en scène consiste aussi bien à mettre en désordre qu’en ordre, songeant à ces mathématiciens qui par exemple s’échinent à calculer le fonctionnement des catastrophes… Voilà, Feydeau est de ceux-là, un savant en matière d’embarras, bousculades, tournis, chutes, ratages et autres “catas” auxquels le genre humain est par définition exposé. « Mais vous pouvez me dire d’où ça vient toutes ces bêtises ? » Pardon ma petite dame, vous avez déjà vu un chat se prendre les pieds dans le tapis ? Non, non, glisser sur les peaux de banane est réservé aux animaux qui parlent et, par voie de conséquence, croient vivre pour d’autres raisons que se reproduire.
Touchés par le divin, ils veulent, n’est-ce pas, vivre pour aimer ! C’est alors que les vrais ennuis commencent dans l’imbroglio entre âme et corps, amour et désir, soit précisément ce à quoi sont confrontés les personnages, disons même les créatures de Feydeau en qui je verrais volontiers un démiurge farceur. Eh bien, chère grande amie, mon projet pour Le Dindon, notre projet est d’emboîter le pas à Feydeau et de ne céder ni sur la gravité et la profondeur de sa pensée, ni sur la légèreté et l’allégresse de son style.
Philippe Adrien
Lorsque je suis devant mon papier et dans le feu du travail, je n’analyse pas mes héros, je les regarde agir, je les entends parler ; ils s’objectivent en quelque manière, ils sont pour moi des êtres concrets ; leur image se fixe dans ma mémoire, et non seulement leur silhouette, mais le souvenir du moment où ils sont arrivés en scène, et de la porte qui leur a donné accès. Je possède une pièce, comme un joueur d’échecs son damier, j’ai présentes à l’esprit les positions successives que les pions (ce sont mes personnages) y ont occupées. En d’autres termes, je me rends compte de leurs évolutions simultanées et successives. Elles se ramènent à un certain nombre de mouvements. Et vous n’ignorez pas que le mouvement est la condition essentielle du théâtre et par suite (je puis le dire sans immodestie après tant de maîtres qui l’ont proclamé) le principal don du dramaturge.
Georges Feydeau
« La mise en scène alerte, drôle et rythmée, laisse entendre clairement le texte. Le directeur de la Tempête fait mouche avec ce Dindon, il réussit à photographier l’intelligence et la puissance de cet imbroglio délirant. Les douze acteurs sont excellents. » France Info
« La mise en scène de Philippe Adrien, entre polar et parodie, est surprenante. (...) Le résultat est, disons-le sans ambages, époustouflant. » L'Express, Laurence Liban, 18 septembre 2011
« Une folie désopilante, servie par des acteurs hors-pair », Les Inrockuptibles
« Un formidable travail de troupe. », Le Figaroscope
« Quelle jeunesse, quelle vivacité ! », Le Point
« Mise en scène virtuose, soutenue par une troupe où tous excellent d’humour, d’originalité, de vérité. » Fabienne Pascaud, Télérama, 29 mai 2013
une superbe pièce du rire, du rire et du rire avec des acteurs époustouflants 2h10 de bien etre vu le 31 janvier 2013 à Bagneux avec Pierre DIOT excellent comme toujours...j'y retournerais avec joie aux théâtres Saint-Martin à Paris sans hésitations les places sont déjà en vente
une superbe pièce du rire, du rire et du rire avec des acteurs époustouflants 2h10 de bien etre vu le 31 janvier 2013 à Bagneux avec Pierre DIOT excellent comme toujours...j'y retournerais avec joie aux théâtres Saint-Martin à Paris sans hésitations les places sont déjà en vente
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.