Le Horla : un journal qui commence le 8 mai et s’interrompt le 10 septembre. Le narrateur, d’abord atteint d’un peu de fièvre, est le jouet d’hallucinations pendant ses insomnies. Peu à peu, il a la conviction qu’un être invisible rôde autour de lui, le manipule et le vampirise. Harcelé et dominé par celui qu’il nomme " le Horla ", il ne trouvera d’issue, pour échapper à son emprise, que dans le suicide.
" J’ai envoyé aujourd’hui le manuscrit du Horla : avant huit jours, vous verrez que tous les journaux publieront que je suis fou. A leur aise, ma foi, car je suis sain d’esprit, et je savais très bien en écrivant cette nouvelle, ce que je faisais. C’est une œuvre d’imagination qui frappera le lecteur et lui fera passer plus d’un frisson dans le dos, car c’est étrange "
Maupassant - 1887
Notes de mise en scène :
" Le Horla… un solo à deux ".
Le Horla n’est pas seulement un conte fantastique, c’est aussi le diagnostic d’une certaine folie qui fait référence dans le milieu médical : l’autoscopie ou dédoublement de la personnalité. Je mets donc en scène " un solo à deux " dans la situation d’un psychanalyste et de son patient, mais aussi d’un auteur et son interprète, d’un metteur en scène et de son comédien … à la manière d’un objet et de son image dans un miroir.
Maupassant s’intéressait aux travaux du Docteur Charcot, sur l’hypnotisme et la suggestion, également suivis par le futur inventeur de la psychanalyse Sigmund Freud… D’où la présence d’un deuxième personnage, dos au public et muet, semblant "écouter " le narrateur, et en même temps, le " manipuler ".
" Entre l’être et le paraître, entre le réel et l’imaginaire, le fantastique et la folie, c’est dans le " no man’s land " du double que se terre en chacun de nous … le Horla. "
Régis Gayrard
Pour 1 Notes
Regis se croyait le meilleur...
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