Molière ne manque pas de porter ici à la scène une satire des types les plus caractéristiques de la société ; il y réunit marquis, coquette et dévote, y multiplie les traits contre la politesse mondaine, la manie de rimer des vers galants ou la fatuité de nobles désoeuvrés. Ce petit monde et ces travers défilant à en donner le vertige sous les yeux d’Alceste.
Mais ce qui, de nos jours encore retient l’intérêt, c’est qu’Alceste n’est pas seulement un témoin qui observe ou un juge qui s’indigne, mais un homme dans sa complexité. Il ne prise guère ses contemporains, mais s’obstine à vouloir les changer. Tout devrait le tenir à distance de Célimène, mais le sentiment l’y attache. Nous l’aimons pour ses prises de position affirmées, nous l’aimons aussi pour ses angoisses d’homme amoureux et fragile.
Symboles du salon, de la conversation et de la cour, des chaises à velours rouge occupent la scène tandis qu’un pan de lumière coloré donne à chaque acte sa signature.
Menée avec rigueur, la mise en scène place au premier plan l’interprétation d’une troupe homogène.
C’est un véritable petit bijou qu’a concocté Christophe Lidon. Il a extrait toute la quintessence de l’œuvre, toute sa finesse. La Terrasse
La mise en scène de Christophe Lidon est un vrai bonheur. Il promène avec tendresse les comédiens dans les méandres du cœur, des sentiments et de l’amour. Pariscope
62, rue des Jacobins 80000 Amiens