A la ferme de Bel Ebat.
Entre ses fidélités théâtrales et ses rôles au cinéma chez Godard, Doillon et bien d’autres, Jacques Bonnaffé n’a de cesse de revenir à ses premiers amours, la poésie. Fin diseur, il a la truculence du verbe, le goût de célébrer la langue et l’art d’en jouer pour la laisser nous émouvoir.
Interprète idéal de la prose contemporaine de Pierre Michon, grand prix du roman de l’Académie Française pour Les Onze, il se délecte des mots comme il prend plaisir à faire résonner un poème. Dirigé par Sandrine Anglade, il apporte au Roi du bois tout l’éclat d’un texte à la palette digne des plus grandes peintures.
Pour parfaire le tableau, Michèle Reverdy tisse une composition originale jouée en direct et apporte le contrepoint subtil à l’histoire de ce jeune berger qui veut devenir prince.
Obsédé par un souvenir d’enfant, Domenico ira chercher la gloire au service du peintre Claude le Lorrain pour approcher les puissants et jouir du luxe et de la beauté. Au monde de la soie, il lui préfèrera finalement celui de la sueur et retournera à sa condition pour s’élever contre l’ordre du monde.
Avec le Quatuor Varèse et les enfants chanteurs Mickaël Oppert. Distribution en alternance.
« Dans le Roi du bois, Pierre Michon reprend deux de ses thèmes de prédilection, l’Italie et la peinture. (...) La densité de ce court récit est ici traitée de manière polyphonique par la metteure en scène Sandrine Anglade, pour laquelle la compositrice Michèle Reverdy a écrit une musique interprétée par le quatuor Varèse. Du boulot solide, magnifié par la composition de Jacques Bonnaffé dans le rôle du narrateur, qui ne se contente pas de tout faire résonner, mais aussi d’incarner l’enfant, le vieil homme, la branche d’arbre ou le ciel. » René Solis, Libération, 9 octobre 2012
3, place du 11 Novembre 92240 Malakoff
Voiture : Périphérique, sortie Porte de Vanves ou Porte Brancion puis direction Malakoff Centre-ville.