Variations sur les thèmes des frères Grimm
Note d'intention d'Ilka Schönbein
La presse
Il était une fois, dans une grande et sombre forêt, une fontaine magique. Et pour s’y être baigné, un prince est devenu grenouille ! Seule une très très belle princesse saura le délivrer... en l'embrassant.
Tout près de cette forêt, vivaient un roi et ses filles. La plus jeune des princesses, qui était aussi la plus belle, avait eu en cadeau de son père une magnifique balle en or qu’elle ne quittait jamais, même quand elle allait se promener en forêt. Or il arriva qu’un jour, la princesse perdit sa balle dans la fontaine…
L'histoire, on la connaît et pourtant... Ilka Schönbein a fait sien ce thème dès 1998 ; elle y revient ne considérant jamais ses spectacles achevés : elle les vit et ils vivent avec elle, ce qui explique pourquoi chaque reprise est réellement une nouvelle création. Avec Le Roi grenouille III, elle fait surgir sur scène une nouvelle variation plus lyrique mais toujours aussi irrévérencieuse du célèbre conte.
L'art de la métamorphose est son principal sortilège. Installée au centre de la piste, elle s'extirpe d'un vieux tonneau pour se révéler sans cesse différente. Elle se grime, se transforme pour jouer tous les personnages : des princesses folles aux grenouilles impertinentes en passant par des fées qui se prennent pour des sorcières. Elle prend tous les risques, provoque en usant toutes les armes : la danse, les marionnettes, le mime. Avec une hargne poétique, un humour grinçant et une capacité à alterner les moments de pure beauté et de laideur, elle met les pieds dans les plats préférés des enfants et des grands. Elle aborde sans mièvrerie mais toujours avec tendresse et drôlerie, le passage de l'enfance à l'adolescence et la découverte de l'amour.
Pendant longtemps, Ilka Schönbein a été l'unique interprète du Théâtre Meschugge. Aujourd'hui, sa compagnie, réunie il y a deux ans pour créer Le Voyage d'hiver de Franz Schubert et de Wilhelm Müller, est composée de sept personnes et tout ce petit monde partage sa singulière façon de vivre en caravane.
J’ai lu une histoire merveilleuse, hélas je ne sais plus où.
« Par un hiver glacial, présent à l’appel du matin dans un camp de concentration, un jeune homme à moitié nu, complètement gelé et proche de la mort, entend derrière lui la voix d’un Juif : « Danse, danse, si tu es un vrai hassid, maintenant tu dois danser. Danse ! » Et le jeune homme arrache ses pieds à la terre, sa peau reste collée à la neige, il danse avec ses pieds saignants – et sauve sa vie. »
Puissantes paroles… Si je pouvais danser ainsi ! Une danse qui libère de notre crainte d’être là pour rien, mortels. Avec Métamorphoses, je me suis engagée sur ce chemin et il s’agit de le poursuivre. Je continue à chercher comment extraire des personnages de mon propre corps, des êtres qui finiront par prendre vie puis m’apprendront un jour, peut-être lointain, pourquoi ils sont nés.
Il me semble que c’est une façon très féminine de créer : les femmes se laissent souvent guider par leur corps qui les remplit et leur fait comprendre le sens et le contenu de leur existence. »
Ilka Schönbein
"Voilà maintenant que les fées se prennent pour des sorcières. Le comble c'est qu'à force de se croire laides, elles en deviennent encore plus belles. Surtout Ilka Schönbein, cette fée-comédienne, grande croqueuse de désespoir." Libération
"Le spectacle est tout en ombres et en lumières douces… Avec une magnifique impertinence, les deux comédiens mettent les pieds dans les plats préférés des enfants, les asticotent, les provoquent… puis radoucissent le furieux enthousiasme ainsi suscité avec des scènes d'une singulière beauté…" Le Monde/Aden
"Au royaume de l'irrévérence, Ilka Schönbein est souveraine." Télérama
"Cette histoire de grenouille transformée en prince évite toute mièvrerie pour devenir un véritable espace de création théâtrale fascinant. " La Terrasse
"Cette création superbe est un beau cadeau à offrir aux enfants, un souvenir de théâtre qu'ils n'oublieront pas de sitôt." Le Figaroscope
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette - puis direction Aubervilliers centre
Navette retour : le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi - dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.