Présentation
L'amour au XVIIIème siècle
Une princesse se trouve être, involontairement, sur un trône usurpé. Pour prévenir tout désordre futur, elle décide de faire la conquête de l'héritier légitime du trône : le Prince Agis, élevé dans un monde clos, le domaine du philosophe Hermocrate. Accompagnée de sa complice-confidente, travestie en jeune étudiant, elle s'introduit par effraction chez le philosophe. Pour arriver à ses fins politiques elle va, sans souci des moyens, mais avec la détermination froide de la vraie libertine, séduire, en jouant sur le trouble du travestissement, le vieux philosophe, en tant que femme, sa soeur vieillissante, en tant que jeune homme et le prince Agis avec le double attrait de son ambivalence. Triomphante, elle enlèvera Agis, laissant sur son passage un champs de ruines sentimentales, l'écroulement des certitudes et l'amertume de la vieillesse dupée par le bouleversement naïf des sens.
Je souhaite proposer une version tirant vers la comédie non pas pour gommer les aspects terribles de l’œuvre, mais au contraire pour souligner la cruauté du libertinage, de la méchanceté galante, cette cruauté d’esprit réfléchie qui régnait à l’époque dans un jeu sans pitié.
Jean-Paul Tribout
Jeu sans pitié où se révèlent, dans une sorte de grâce qui fait peur, la cruauté d'esprit de l'époque et son libertinage moral... La femme égala l'homme, si elle ne le dépassa, dans ce libertinage de la méchanceté galante, tous les dons, toutes les finesses, toutes les sortes d'esprit de son sexe se tournèrent en une sorte de cruauté réfléchie. Les femmes de ce temps n'aiment pas avec le coeur, elles aiment avec la tête ! Il fallait que l'amour devint une tactique.
Edmond et Jules de Goncourt
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