“ Car autant que de me souvenir il s’agit d’oublier ce qui pendant des années a fait que j’en étais arrivé à ne plus dire un mot, à ne plus faire un geste sans m’en repentir, la contrition a toujours été mon faible et fut probablement ma perte jusqu’au jour où toute activité cessant … je veux dire tout… Jusqu’au jour alors beaucoup plus tardif, il ne s’agit plus d’année mais de Dieu sait quoi, où dans la nuit je ressentis à nouveau le besoin de me mouvoir… ”
Dans ce premier monologue, la renaissance du personnage, qui s’était mis volontairement hors du monde, passe par l’écriture. A l’aide d’une ardoise et d’un simple morceau de craie, trouvés au fond d’un cimetière, il se débarrasse de ses angoisses et accepte enfin l’insignifiance et les contradictions de son humanité retrouvée, “ ...sous peine de ne jamais mourir ”.
“ Il entre. Il raconte l’histoire de trois sujets qui pourraient bien n’en être qu’un seul… en raison de l’intimité de leurs rapports réciproques… à savoir un malade, son confident, celui qui les écoute et transmet leurs propos, dénombrés respectivement chiffre un le confident, deux le malade, trois le rapporteur. Petite séance de confrontation. La parole est au numéro trois. ”
Ce deuxième texte met en scène un récitant qui par un éloquent jeu de rhétorique tentera de nous démontrer la vanité de toute tentative d’explication de la nature humaine ainsi que l’ambiguité de tout jugement, entreprise tellement aléatoire et toujours subordonnée au parti pris choisi.
Ces deux monologues sont déliceux, et il sont animés par une interprétation pertinante et remarquable, bravo et merci pour cet bon moment !!!
Ces deux monologues sont déliceux, et il sont animés par une interprétation pertinante et remarquable, bravo et merci pour cet bon moment !!!
2, passage du Bureau 75011 Paris