Le Théâtre de Poche-Montparnasse propose une nouvelle saison du traditionnel ciné-club. A partir du 8 octobre et une fois par mois nous ouvrirons notre salle à la présentation d’un film du répertoire cinématographique des années glorieuses 1930-1990, parmi ceux qui eurent une relation directe ou indirecte avec le théâtre. On découvrira ou l’on retrouvera des films français inconnus ou méconnus, tous hautement délectables, le plus souvent inspirés de pièces de théâtre, mais toujours interprétés par les plus brillantes vedettes des planches de l’époque.
Ces spectacles, conçus et animés par Olivier Barrot comprendront, en présence d’un invité surprise, en première partie la projection de films publicitaires de ces années là. Ils seront suivis d’une discussion avec le public.
04/03/19 - Les copains d'Yves Robert (1964) avec Philippe Noiret, Pierre Mondy, Michel Lonsdale, Claude Rich, Guy Bedos, Christian Marin, Jacques Balutin, Claude Piéplu, Tsilla Chelton, Hubert Deschamps, Jean Lefebvre, Catherine Rouvel
Comme l’indiquent les titres du délectable roman d’origine écrit par Jules Romains (dix ans avant Knock) et du film qu’en tire Yves Robert peu de temps après l’inattendu triomphe de La Guerre des boutons, Les Copains est une histoire de… copains. Adeptes du canular, tradition de l’École normale que fréquenta Romains, les 7 protagonistes de cette balade vélocipédique à travers la France entendent se « venger » de deux sous-préfectures auvergnates qui, sur une carte murale, les auraient regardés d’un drôle d’air ! Les voilà partis pour Ambert et Issoire, qu’ils vont réveiller de leur aimable torpeur d’une très réjouissante façon. Yves Robert n’aimait rien tant que d’adapter des livres populaires en fantaisies familiales et humoristiques, L’Affaire Blaireau d’Alphonse Allais ou La Famille Fenouillard de Christophe. Les Copains participe de cette veine : le metteur en scène rassemble avec jubilation des comédiens qu’il aime et admire, et confie à Georges Brassens, un « copain » de tous par excellence, le soin d’en composer la chanson. Celle-ci contribua largement à l’intérêt suscité par le film, et demeure dans les mémoires comme l’un des titres majeurs de son auteur. Yves Robert, formidable animateur du Saint-Germain-des-Prés de l’après-guerre, a connu après ce film de très grandes réussites, avec des comédies co-écrites avec Francis Veber (Le Grand Blond) et Jean-Loup Dabadie (Un éléphant ça trompe énormément). Producteur aux côtés de son épouse Danièle Delorme, ils ont soutenu Doillon, Cavalier, Tavernier. C’était quelqu’un, Yves Robert.
Olivier Barrot
15 avril - L'habit vert, Roger Richebé, 1937.
D’après le grand succès de Flers et Caillavet adapté magistralement par Louis Verneuil, une étourdissante comédie de moeurs qui brocarde (gentiment) l’Académie, les snobs, les inconduites conjugales. Le film est porté par une fabuleuse pléiade d’interprètes, Elivre Popesco, Jules Berry, André Lefaur, Victor Boucher…
20 mai - L'homme qui aimait les femmes, François Truffaut, 1977, en présence de Brigitte Fossey.
Autoportrait détourné de François Truffaut qui aima, filma les femmes comme peu d’autres. L’homme ici, c’est l’inattendu et remarquable Charles Denner, elles, ce sont Brigitte Fossey, Leslie Caron, Nelly Borgeaud, Nathalie Baye, Geneviève Fontanel.
17 juin - French cancan, Jean Renoir, 1954, en présence de Françoise Arnoul.
Flamboyante évocation en couleurs d’un grand music hall 1900, French cancan est aussi l’hommage d’un fils à son peintre de père, de Jean à Pierre-Auguste Renoir. Un Jean Gabin régénéré, une Françoise Arnoul irrésistible en gamine de la Butte, une Maria Felix à tomber : un « must ».
75, boulevard du Montparnasse 75006 Paris