Le Théâtre de Poche-Montparnasse réinvente le ciné-club que nous avons tant aimé. En ce lieu voué à la scène, nous proposons, à raison de deux séances par mois, de découvrir ou de retrouver des films français inconnus ou méconnus, tous hautement délectables. Inspirées ou non de pièces de théâtre, interprétées par les plus brillants comédiens, ces œuvres des années 1930 à 1950 constituent, je le garantis, une véritable école de la jubilation.
J’ai choisi des films divers par leur style, leur distribution, leur genre, tous cependant remarquables par la qualité de leurs scénarios et de leurs dialogues. : on oublie trop les Henri Jeanson, les Charles Spaak, les Yves Mirande, les Louis Verneuil. Portées par Jules Berry, Arletty, Louis Jouvet, Gaby Morlay, Eric von Stroheim, Jacqueline Delubac, Sacha Guitry, Victor Boucher et les merveilleux acteurs de complément qui formaient comme une troupe familière, les répliques enchantent et demeurent dans les mémoires.
Chaque séance sera ouverte avec une présentation par mes soins, situant l’époque, l’enjeu artistique, les conditions de production, l’accueil, et plaçant en perspective collaborateurs et interprètes. La projection sera suivie d’une conversation amicale. Nous ne nous priverons pas d’inviter telle ou telle personnalité du cinéma liée de près ou de loin au film proposé. Ainsi s’installera peu à peu un cercle informel, un véritable club d’amateurs éclairés, seul en son genre à Paris.
Olivier Barrot
16/10/17 – Un revenant (Christian-Jaque, 1946) avec Louis Jouvet, Gaby Morlay, François Perier, Marguerite Moreno. « Mieux vaut se souvenir sur du Mozart que sur du Meyerbeer », lance Jouvet, chorégraphe glacé, à Gaby Morlay éplorée. Un prodigieux film de vengeance provinciale, écrit au petit point par Jeanson.
13/11/17 – La Banque Nemo (Marguerite Viel, 1934) avec Victor Boucher, Mona Goya, Alice Tissot, René Bergeron. Cette évocation contemporaine de l’affaire Stavisky, aussi réaliste que cynique, connut la censure : un hommage à cette irrésistible comédie de Louis Verneuil.
18/12/17 – Café de Paris (Georges Lacombe, Yves Mirande, 1938) avec Jules Berry, Véra Korène, Pierre Brasseur, Julien Carette. Crime au Café de Paris un soir de réveillon. Tous les clients suspects, la police enquête. Mirande, cet autre Guitry, s’enchante de ses acteurs et actrices, et de ses mots d’auteur.
15/01/18 – Bonne chance (Sacha Guitry, 1935) avec Sacha Guitry, Jacqueline Delubac, Numès fils, Pauline Carton. Première comédie parlante du Maître, exquis et très irrévérent cadeau de mariage offert à sa ravissante troisième épouse.
12/02/18 – Volpone (Maurice Tourneur, 1940) avec Harry Baur, Jacqueline Delubac, Louis Jouvet, Charles Dullin. Jules Romains adapte l’œuvre de l’élizabéthain Ben Jonson, apologie de la rouerie dans une Venise d’opérette. Et quels acteurs !
12/03/18 – L’Homme de nulle part (Pierre Chenal, 1936) avec Pierre Blanchar, Isa Miranda, Robert Le Vigan, Ginette Leclerc. Quand Salacrou adapte Feu Mathias Pascal de Pirandello : une formidable galerie de seconds rôles, une rare tentative réussie de transposition de la scène à l’écran.
09/04/18 – Derrière la façade (Georges Lacombe, Yves Mirande, 1939) avec Eric von Stroheim, Elvire Popesco, Michel Simon, Gaby Morlay. Même principe que pour « Café de Paris », un crime dans un immeuble, tous ses habitants au crible, une vingtaine de vedettes !
07/05/18 – Le Veau gras (Serge de Poligny, 1939) avec Elvire Popesco, André Lefaur, Armand Bernard, François Perier. D’après une pièce de Bernard Zimmer, un très immoral éloge de la réussite financière.
11/06/18 – Entrée des artistes (Marc Allégret, 1938) avec Louis Jouvet, Janine Darcey, Claude Dauphin, Odette Joyeux. Jouvet dans son propre rôle, un professeur au Conservatoire d’art dramatique. Le dialogue, mitonné par Jeanson, étincelle.
nous reviendrons pour les prochains films ( mensuels)
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