A partir de 14 ans.
Monsieur Goliadkine, paisible fonctionnaire de Pétersbourg, voit sa vie bouleversée par l'apparition d'un double de lui-même. Et il semble que cet autre Goliadkine intrigue pour lui prendre sa place ! Une histoire fantastique qui traite avec humour et empathie de la confusion d'un homme perdu entre sa timidité et sa fascination pour les autres.
Après Le revizor, Faust et le roman de Monsieur Molière, le collectif Voix des Plumes s’empare de ce conte poétique et drolatique de Dostoïevski. C’est la première fois en France que ce texte est adapté en une véritable pièce de théâtre, avec 6 comédiens et 1 pianiste sur scène. Ce spectacle a été créé en juin 2018 aux Grandes Ecuries du Château de Versailles, puis repris au festival d’Avignon 2018 au théâtre des 3 Soleils.
« Ronan Rivière adapte et met en scène avec panache " Le Double " , texte trouble et inquiétant de Dostoïevski, avec six comédiens et un pianiste, tous parfaits. » Gérald Rossi, L'Humanité, 8 juillet 2018
« [Ronan Rivière] achève de me convaincre avec sa magnifique adaptation de la nouvelle Le Double de Fiodor Dostoïevski. Outre la finesse de son impressionnante réécriture textuelle, je retrouve cet univers à la fois ingénieux et classique, presque artisanale et terrienne, qui réconcilie tradition et modernité. » Pierre Monastier, profession-spectacle, 7 septembre 2018
« Cette première adaptation théâtrale en France du roman de Dostoïevski navigue avec brio dans un univers expressionniste et loufoque, où la folie se cache à l'ombre des grandes avenues de Saint-Pétersbourg. [...] Ronan Rivière y mêle le fantastique, le désespoir et la folie. Il est suivi par d'excellents comédiens. » Jean Talabot, Le Figaro, 15 décembre 2018
« Une interprétation rondement bien menée. » Le Point
Le Double est un conte drolatique et poétique sur la confusion. Celle de Monsieur Goliadkine, discret fonctionnaire de Pétersbourg, et celle de ceux qui l’entourent. L’intérêt de l’oeuvre est de semer le trouble entre le rêve et la réalité, entre le fantastique et la folie. C’est cela qui me plaît. D’extraire de cette nouvelle une pièce où l’on ne sait jamais qui est fou entre les personnages, les interprètes ou le public. Car le surnaturel fait heureusement partie de la vie.
L’adaptation est libre, c’est mon écriture personnelle qui transpose le roman sur scène, oscillant entre des moments de confidence poétique et des dialogues secs et rapides, c’est mon style. Je m’appuie sur la trame de Dostoïevski, et m’inspire de l’univers de Gogol et des Nouvelles de Pétersbourg (notamment Le Nez, Le Manteau, et le Journal d’un fou). Il en ressort une comédie fantastique et poétique, avec six acteurs et un pianiste. Elle a pour ambition d’être drôle, active, troublante. C’est la première fois en France que ce texte de Dostoïevski est porté à la scène dans une version théâtrale avec plusieurs personnages.
Nous utilisons un décor amovible, d’un style expressionniste et constructiviste, bancal, aux couleurs usées, qui montre la tentative de reconstruction mentale de monsieur Goliadkine. Le décor est en constante évolution, ne se fixe jamais, il change les perspectives, les formes, les espaces, les couleurs... On peut créer l’appartement de monsieur Goliadkine, le ministère où il travaille, les rues de Pétersbourg... Mais on peut aussi faire bouger et danser le décor autour de lui. Il est composé de cinq panneaux modulables comme dans un jeu de construction...
La musique composée pour le spectacle est ambigüe, elle passe de la mélodie structurée à la syncope sautillante, ce qui accentue le grotesque comme l’angoisse. Elle est jouée au piano sur scène, et donne l’occasion de scènes muettes, de ponctuations, de temps suspendus. La lumière crée un trouble par des effets de pénombre. Elle fabrique des ombres et des contrastes à partir des ouvertures des panneaux.
Les costumes aussi participent à la confusion car l’action se déroule à une époque où les tenues se libéralisent et s’occidentalisent ; c’est ce que Goliadkine ne comprend pas, il veut être à la mode mais des costumes de plusieurs styles se côtoient. Pietrouchka est en livrée, Nikolaï quant à lui arbore un costume plus moderne, et Olsoufi et Clara portent des tenues riches. Alors on se moque de lui quand il arrive en uniforme administratif. Il finit d’ailleurs par troquer son uniforme pour un simple frac, et se retrouve face à son Double : la même silhouette, le même costume, les mêmes accessoires...
L’avantage de travailler en troupe est que nous avons déjà créé plusieurs spectacles ensemble, acteurs et créateurs : notamment le Revizor pour la plupart, mais aussi Faust, le Roman de Monsieur Molière... Nous avons créé un style, que nous précisons encore : un jeu assumé, marqué mais crédible, des intentions concrètes et directes, et un phrasé assez droit qui fasse entendre le texte. Des situations lisibles sans être explicatives. Jamais de psychologie. J’ai par ailleurs écrit l’adaptation en connaissant déjà la distribution, les partitions sont quasiment sur-mesure, elles jouent avec les caractères et les maladresses des acteurs.
Notre ambition est de créer une comédie troublante, faite de l’étoffe de nos rêves et d’inspiration fantastique, et d’entraîner le spectateur dans la folie et la confusion, avec un humour en demi-teinte.
Ronan Rivière
Une excellente adaptation! Un texte très fin, intelligent, subtil, précis, soutenu par une remarquable interprétation de tous les comédiens, au service d'une histoire troublante. M. Rivière, je vous tire mon chapeau et pour votre jeu et pour la qualité de votre écriture!
Nous y sommes allés en famille et avons apprécié (petits et grands) l'adaptation toute en finesse mais surtout le jeu et la qualité de tous les acteurs. Dynamiques et généreux.
Accompagnée de 3 ados / pre-ados (la nouvelle fantastique est au programme de français !), nous avons tous été enchantés : le jeu est remarquable, la pièce haletante. Et le doute subsiste à la sortie, prolongeant l’histoire jusqu’à la maison !
Excellente pièce avec des acteurs tous de talent Avec un accompagnement au piano efficace qui rappelle la place de la musique dans le cinéma, mais en beaucoup moins lourd. Dans un endroit magique. Courrez y vite
Pour 21 Notes
Une excellente adaptation! Un texte très fin, intelligent, subtil, précis, soutenu par une remarquable interprétation de tous les comédiens, au service d'une histoire troublante. M. Rivière, je vous tire mon chapeau et pour votre jeu et pour la qualité de votre écriture!
Nous y sommes allés en famille et avons apprécié (petits et grands) l'adaptation toute en finesse mais surtout le jeu et la qualité de tous les acteurs. Dynamiques et généreux.
Accompagnée de 3 ados / pre-ados (la nouvelle fantastique est au programme de français !), nous avons tous été enchantés : le jeu est remarquable, la pièce haletante. Et le doute subsiste à la sortie, prolongeant l’histoire jusqu’à la maison !
Excellente pièce avec des acteurs tous de talent Avec un accompagnement au piano efficace qui rappelle la place de la musique dans le cinéma, mais en beaucoup moins lourd. Dans un endroit magique. Courrez y vite
Que les rapports humains et la difficulté d'être sont ici dépeints avec justesse! Je venais me cultiver au risque de m'ennuyer... Ca n'a pas été le cas une seule seconde bien au contraire. Cette transposition plus que réussie m'a donné envie de me plonger dans tout l'oeuvre de Dostoievski! Je recommande chaudement. Bien meilleur moment pour moi et les amis avec qui j'ai partagé le moment que le film Jocker auquel on pourrait par certains points comparer le personnage central de la pièce.
Un grand moment de théârtre.Un texte magistral (difficile) servi par une interprétation remarquable d'une distribution très investie dans son rôle. Le principal interprête explore les ressorts de son personnage de façon particulièrement réussie,les autres rôles étant parfaitement à la hauteur. Les options retenues pour l'interprétation sont intéressantes pour nous faire découvrir les dimensions de cette pièce et de ses perssonnages.Du grand, du beau théâtre.
Adaptation intelligence et pleine de finesse merveilleusement portée par les comédiens. La mise en scène se révèle modeste mais efficace, servant parfaitement la subtilité des rapports entre les personnages. Une fine dose humour dans les dialogues vient soutenir le drame humain (et surréaliste) qui se déroule devant nous. Je recommande !
Tout y est : belle adaptation, comédiens extrêmement talentueux et engagés, belle mise en scène, texte superbe. A ne pas manquer dans ce bel écrin du Théâtre du Ranelagh.
J'ai trop aimé l'interprétation. Les acteurs, le pianiste, les paroles, l'humour, la mise en scène...tout était splendide.
Dans ce superbe théâtre, une belle représentation, accessible dès 10 ans. Mise en scène sobre. Phrasé très audible. Mélancolique et drôle.
pièce très bien jouée, bons acteurs. Le piano n'apporte pas de plus-value, et couvre parfois la voix des commédiens
Pour être honnête, je m'y suis faite emmenée par ma professeure de français en pensant que ça ne serait qu'une autre pièce de théâtre qui rentrerait dans la liste de celles au programme. En d'autres termes je n'attendais rien de cette représentation. J'ai été agréablement surprise de la reflexion que m'a apporté l'histoire et ses personnages ambigus. Ces derniers sont interprétés de façon très fine et méticuleuse. Le jeu des comédiens comme la mise en scène m'ont parue travaillés dans le souci du détail des plus profonds. Je recommande très fortement !
Excellent spectacle ! On a adoré ... les ados comme les grands !
Je suis assez exigeante en ce qui concerne les représentations théâtrales et beaucoup m'ont déçue. Le Double est construit avec beaucoup de précisions, d'exigence et tous les "signes" envoyés sont très clairs. Tout est réglé et pensé avec autant de sensibilité et d'intelligence que de sobriété. Les acteurs peuvent être drôles sans tomber dans l'excès ou la vulgarité. La distribution est parfaite et dès les premières secondes, on sent (enfin) du bon théâtre.
Très bien joué, bien mené et très belle histoire.
20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris