Le froid augmente avec la clarté est un spectacle librement inspiré des deux premiers romans autobiographiques de Thomas Bernhard (1931-1989) : L’Origine et La Cave, qui racontent son adolescence à Salzbourg, sa vision de la guerre, celle du collège − dont la direction passe brutalement du national-socialisme au catholicisme −,sa fuite du lycée pour aller “dans le sens opposé”, son épanouissement comme apprenti dans une cave d’une banlieue surnommée “l’enfer”.
Ce qui passionne Claude Duparfait, c’est la prose incandescente de Bernhard, ses débordements et sa pulsion de vie ; cette lumineuse rébellion de l’esprit, nécessaire à faire entendre aujourd’hui.
A partir de L’Origine et La Cave de Thomas Bernhard.
Ich bin der Welt abhanden gekommen,
mir der ich sonst viele Zeit verdorben,
sie hat so lange nichts von mir vernommen,
sie mag wohl glauben, ich sei gestorben !
Es ist mir auch gar nichts daran gelegen,
ob sie mich für gestorben hält,
ich kann auch gar nichts sagen dagegen,
denn wirklich bin ich gestorben der Welt.
Ich bin gestorben dem Weltgetümmel,
und ruh in einem stillen Gebiet.
Ich leb allein in meinem Himmel
in meinem Lieben, in meinem Lied.
Me voilà coupé du monde
dans lequel je n’ai que trop perdu mon temps ;
il n’a depuis longtemps plus rien entendu de moi, il peut bien croire
que je suis mort !
Et peu importe, à vrai dire,
si je passe pour mort à ses yeux.
Et je n’ai rien à y redire,
car il est vrai que je suis mort au monde.
Je suis mort au monde et à son tumulte
Je me repose dans un coin tranquille.
Je vis solitaire dans mon ciel,
dans mon amour, dans mon chant.
Friedrich Rückert (1788-1866)
Ich bin der Welt abhanden gekommen, poème mis en musique par Gustav Mahler
Un peu long, difficulté à finir. Acteurs excellents
Pour 1 Notes
Un peu long, difficulté à finir. Acteurs excellents
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Station de taxis : Gambetta
Stations vélib : Gambetta-Père Lachaise n°20024 ou Mairie du 20e n°20106 ou Sorbier-Gasnier
Guy n°20010