Dans Le jour de l’italienne, nous assistons, dans les coulisses, aux répétitions de la pièce de Marivaux, L’Epreuve. C’est l’envers du décor. Les comédiens buttent sur la langue du XVIIIème siècle, s’attachent à comprendre les intentions du metteur en scène. Le jour de l’italienne, c’est une variation souriante sur le théâtre, une vraie-fausse répétition.
Les personnages sont encore fragiles, les comédiens cherchent, hésitent, avancent à tâtons… Puis, c’est le jour de la première et le travail disparaît au profit de l’histoire : L’Epreuve est une comédie en un acte qui dévoile les méandres de l’amour naissant entre le riche Lucidor et la jeune Angélique. Tous deux s’aiment en secret, sans se l’avouer. Mais Lucidor doute de la sincérité de la jeune femme et invente un stratagème pour vérifier son désintéressement. Valets, paysans et bourgeois…
Qui est le dupe de qui ? Angélique devient la proie de cette terrible épreuve. Sophie Lecarpentier propose à ses acteurs de jouer en 2 heures de temps à la fois le making-of de 2 mois de répétitions, puis la pièce courte dans son intégralité.
L’intrigue est aussi forte en coulisses que sur scène. C’est un pari saisissant, que la metteuse en scène a largement gagné.
1, place de Bernard Palissy 92100 Boulogne Billancourt