À l'occasion de la venue de son fils Stéphane, Christiane l'invite à déjeuner chez elle. Mais comme toujours, la tension est extrême. Les reproches fusent et l'amertume règne. De nouveau, le repas va devenir un champs de bataille. Et les critiques des armes qui blessent... l'âme. Même si l'humour vache sert d'échappatoire.
À l'occasion de la venue de son fils Stéphane, Christiane l'invite à déjeuner chez elle. Mais comme toujours, la tension est extrême. Les reproches fusent et l'amertume règne. De nouveau, le repas va devenir un champs de bataille. Et les critiques des armes qui blessent... l'âme. Même si l'humour vache sert d'échappatoire.
Les manières de penser de l'un et de l'autre engendrent la discorde. Maladresse de l'une, sensibilité à fleur de peau de l'autre, entremêlement de paradoxes... Ils ne semblent plus se comprendre.
À travers ce duo, l’auteur cherche à définir le lien indéfectible d’une mère avec son fils. La mise en scène tentera de le rendre à la fois plus palpable et plus saisissable. Ici, le décor joue un rôle : l’appartement apparemment classique devient une terre de combat. On le verra traduire le trouble émotionnel extrême qui assaille Stéphane, le fils.
J’ai trouvé dans le surréalisme l’expression juste pour y parvenir. Les tableaux de Magritte, en particulier, qui dépeignent un quotidien particulièrement étrange et pourtant d’une vraie simplicité, exactement à l’image de l’appartement de Christiane. Mais c’est l’esprit perturbé et angoissé de Stéphane, que vont traduire ces « manifestations » du décor. Ici la métaphysique remplace la psychologie. Heureusement ces tempêtes intérieures finiront par trouver le calme et finalement une sorte de sérénité !
Quelle belle pièce intelligente, interprétée par trois comédiens tout en justesse et talent. Petit à petit, l'action va évoluer. Nous passons de la présentation d'une mère centrée sur elle-même, à la logorrhée impressionnante à une femme seule, souffrant de l'abandon mentale de ses enfants, trop loin, trop occupés, et à ce fils présent physiquement certes, mais plus préoccupé par son égo et sa notoriété. La venue éclair de la voisine confidente va apporter un regard et un souffle neuf sur chacun, leur permettant ainsi de retrouver l'embryon de la compréhension.
Quel est le seul lieu où l'on se révolte, qu'on se retient, qu'on explose et auquel on revient comme une sardine qui trouve sa place étriquée dans sa boîte avec un mélange de bonheur résigné et de fulmination entravée ? Une belle pièce qui parcourt et sacralise ce lieu initiatique de l'amour véritable à la fois terriblement trivial, contraint et émancipateur où l'on se blottit car on y est pleinement reconnu, où le simple fait d'accepter le conflit et la révolte est la marque d'une authentique lien. Scénographie léchée qui pourrait être un peu classique si elle n'était rehaussée par un espace sonore parfois drolatique. Les mères sont émouvantes de spontanéité et de tendresse infinie, jamais blessées par la révolte de ce fils trop cérébral qu'elles vont finir par mater à grands renforts d'humour, d'acceptation et d'amour. Un spectacle fin et délicat à découvrir sans réserve
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Quelle belle pièce intelligente, interprétée par trois comédiens tout en justesse et talent. Petit à petit, l'action va évoluer. Nous passons de la présentation d'une mère centrée sur elle-même, à la logorrhée impressionnante à une femme seule, souffrant de l'abandon mentale de ses enfants, trop loin, trop occupés, et à ce fils présent physiquement certes, mais plus préoccupé par son égo et sa notoriété. La venue éclair de la voisine confidente va apporter un regard et un souffle neuf sur chacun, leur permettant ainsi de retrouver l'embryon de la compréhension.
Quel est le seul lieu où l'on se révolte, qu'on se retient, qu'on explose et auquel on revient comme une sardine qui trouve sa place étriquée dans sa boîte avec un mélange de bonheur résigné et de fulmination entravée ? Une belle pièce qui parcourt et sacralise ce lieu initiatique de l'amour véritable à la fois terriblement trivial, contraint et émancipateur où l'on se blottit car on y est pleinement reconnu, où le simple fait d'accepter le conflit et la révolte est la marque d'une authentique lien. Scénographie léchée qui pourrait être un peu classique si elle n'était rehaussée par un espace sonore parfois drolatique. Les mères sont émouvantes de spontanéité et de tendresse infinie, jamais blessées par la révolte de ce fils trop cérébral qu'elles vont finir par mater à grands renforts d'humour, d'acceptation et d'amour. Un spectacle fin et délicat à découvrir sans réserve
3, rue Clavel 75019 Paris