Dans " Le Plaisir de rompre ", nous assistons à la fin d'une
éducation sentimentale : Maurice quitte Blanche pour se marier, c'est sa dernière
visite. Derrière l'anecdote, qui nous parle d'une époque révolue (une femme plus âgée
après avoir assuré l'initiation de son jeune amant le pousse dans les bras d'une jeune
femme afin qu'il l'épouse). Jules Renard analyse, décortique le thème de la séparation
sans grandiloquence, bien loin de la tragédie, avec une pudeur et une lucidité qui nous
parle d'aujourd'hui. Dans " Le Pain de ménage ", on est mariés, mais
pas ensemble. On se plaît, on se séduit, on se grise de paroles, on se prend au jeu, et
on rentre à la maison. Sommes-nous différents aujourd'hui ?
N'éprouvons-nous pas toujours les mêmes difficultés à nous parler, à nous comprendre
?
Et si nos murs ont changé, l'amour a-t-il progressé ou reste-t-il " la seule
force résolument non progressiste du monde " ?
J'ai imaginé que le jeune homme du " Plaisir de rompre " et l'homme
jeune du " Pain de ménage " étaient le même. D'une femme à l'autre, a
t-il appris ? Et à quoi sert l'expérience ?
Le bonheur à deux est-il impossible ? Ne tournons-nous pas toujours autour des mêmes
contradictions ? Y arriverons-nous un jour, et après quels reniements ? Il me semble que
ces questions sont toujours d'actualité.
Il y a dans " Le Plaisir de rompre " et " Le Pain de ménage "
une profondeur sous l'ironie apparente, une tendresse émue pour notre constante recherche
d'un bonheur impossible qui nous amuse, nous bouleverse et nous apprend à ne rien prendre
au tragique. A bon entendeur...
Nicolas Briançon.
La Presse
" Cela est joué avec une liberté, une finesse et une intelligence remarquables par Briançon lui-même, la douce et tendre Nicole Jamet et lexquise Marie Piton. Un e soirée de grande qualité " Le Figaro magazine
" Nicolas Briançon a excellemment exploité la finesse des situations et des dialogues dans une mise en scène délicate et subtile et compose brillamment le personnage de Maurice. Nicole Jamet et Marie Piton lui donnent la réplique avec beaucoup de talent. Ils sont tous les trois remarquables. Une très bonne surprise. " Spectacle Sélection
" Deux pirouettes enjouées de Jules Renard, finement troussées, allègrement interprétées Cest pain bénit que le plaisir pris en compagnie de Monsieur Jules. " Le Canard Enchaîné
" Deux pièces en un acte. Deux petits bijoux pleins dhumour et de style, signés Jules Renard et joliment sertis par Nicolas Briançon Cest un jeu de séduction irrésistible auquel Marie Piton et Nicolas Briançon sadonnent avec bonheur " Le Parisien
20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris