Opérette féerique (et parodique) en 3 actes.
Tout est toujours gai avec Offenbach et rien n’est jamais sérieux avec Olivier Desbordes et sa troupe de “zigotos” d’Opéra Eclaté. L’histoire ? Le prince Fridolin veut faire la guerre parce qu’il s’ennuie. La princesse Cunégonde veut se déguiser pour ne pas l’épouser. Le petit lutin Robin-Luron veille sur toute la ménagerie. Et le roi Carotte, grâce à la sorcière Coloquinte, va prendre le pouvoir ! - avec ou sans couronne ?
Au fait, ça veut dire quoi, une couronne ? Pas grand-chose, sans doute... Comme d’habitude Offenbach se moque des “accros” du pouvoir. C’est pour cela qu’il faut monter cet ouvrage, sorte de conte fantastique où Offenbach, au lendemain de la guerre de 1870, règle ses comptes avec le pouvoir impérial qu’il a parodié pendant des décennies, et où, avec le librettiste Victorien Sardou, il charge le trait et caricature avec verve la politique, les rois, les mythologies : pour s’amuser ! Pour jubiler dans ce monde fou, fou, fou !
Allons plus loin, toujours plus loin, avec cette revue “décalée” ! Il n’y a même plus d’histoire, plus d’intrigue, quelle importance ? Juste des chansons mêlant parodie, ironie et dérision - les chansons qui seraient, peut-être, comme l’écume de l’histoire...
Pourquoi monter cet ouvrage, où Offenbach, au lendemain de la guerre de 70, règle ses comptes avec le pouvoir impérial qu’il a parodié pendant des décennies ? Avec Victorien Sardou, il y charge le trait et caricature, avec verve, la politique, le pouvoir, les rois, les mythologies. Tous deux s’amusent avec nos références enfantines, nos contes de fées, nos étonnements.
Cette comédie est construite comme une suite de scènes de genre, alibis à une jubilation parodique. Loin des personnages psycho-logiques et plus près d’archétypes que nous sortirons de nos univers fantasmatiques et aussi quotidiens… Le Roi Carotte est un conte fantastique plein d’humour … Le pouvoir y gonfle les grenouilles de vanité jusqu’à l’explosion.
Une guerre des rois n’est-elle pas aussi la parabole d’une campagne électorale ? Heureusement pour nous, les fées, bonnes et mauvaises, veillent sur cette histoire burlesque qui n’est pas loin de faire penser à un Magicien d’Oz réalisé par deux maîtres en la matière, toujours prêts à se moquer du monde, de tout le monde !
Olivier Desbordes, metteur en scène
106, rue Brancion 75015 Paris