Deux acteurs vont incarner, l’un le monde de Van Gogh, l’autre celui de Rudolf Steiner. Chez Van Gogh, nous trouverons sa quête religieuse, sa recherche d’un horizon qu’il soupçonnait mais ne pouvait encore discerner clairement. Une vingtaine d’années après sa mort, plusieurs de ses questions trouveront un écho dans l’œuvre de Rudolf Steiner, tant dans le domaine de l’art et de la couleur que dans celui de la recherche spirituelle et religieuse.
Ces deux regards fusionnent dans le spectacle vers un point commun : le soleil.
Au cours de l’Histoire, toutes les civilisations ont vu dans le soleil une divinité, un Dieu caché. Van Gogh, par une intuition très forte que d’autres peintres ont également partagée avant lui, redécouvre cet arcane et, recopiant la " résurrection de Lazare ", eau–forte de Rembrandt, remplace le Christ par un immense soleil. Non pour occulter le Christ, mais au contraire parce que dans le soleil il voit l’image du Christ. Ce même chemin sera poursuivi et mené jusqu’à une très haute connaissance de l’homme et du monde par Rudolf Steiner.
Nous vivrons la convergence de deux esprits éclairés par le même astre et qui n’ont pas fini de porter leurs fruits dans notre civilisation, dans la mesure, bien entendu, où celle-ci est disposée à les recueillir.
Pierre Massaux
Metteur en scène
Que de confrontations ! De débats ! D’échanges parfois très vifs. Réunis par notre passion pour Vincent Van Gogh et par notre intérêt pour de nombreuses questions abordées par Rudolf Steiner, nous étions souvent divisés par nos idées et nos choix artistiques. A force de nous écouter mutuellement, d’apprendre à nous connaître, nous avons réussi me semble-t-il à écarter l’accessoire, pour ne garder que l’essentiel, la substance du propos, d’une grande richesse. Et même si aujourd’hui encore, je ne suis pas d’accord sur tout, je suis profondément heureux et reconnaissant de participer à ce spectacle.
Gérard Rouzier
Acteur
Où l’artiste trouve-t-il son inspiration ? Chez un homme comme Vincent Van Gogh, le génie est-il simplement dû à l’imagination ou fait-il appel à des qualités si profondes qu’on ne peut plus éviter d’aborder le personnage dans sa dimension spirituelle ? Voilà des questions que nous nous sommes posées durant notre travail. C’est par l’impulsion enthousiaste du metteur en scène que nous sommes allés visiter ce que nous dit Rudolf Steiner sur ces thèmes. Je remercie Pierre Massaux et Gérard Rouzier de me permettre de partager ce moment de théâtre.
Olivier Roy
Acteur
53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris