Une jeune femme dont le mari juif est mort à la guerre est obligée de baptiser sa petite fille pour lui épargner le pire. Comment alors ne pas en vouloir à l'Eglise qui semble en tirer une ouaille de plus ? C'est ce qu'elle a envie de crier à ce prêtre choisi au hasard. Un homme pas vraiment comme les autres, ce Morin, avec qui va se nouer une relation trouble et riche.
Tiré d'un roman récompensé par le prix Goncourt, ce texte est surtout connu par le film de Jean-Pierre Melville avec Jean-Paul Belmondo et Emmanuelle Rivan. Il fallait bien qu'on le retrouve un jour sur une scène de théâtre...
" Un roman, répétons-le inlassablement, n’est pas une pièce de théâtre et la meilleure des adaptations ne rendra jamais les non-dits d’une écriture dramatique. N’empêche, le spectacle de Jean-Pierre Nortel, qui parle de l’essentiel, est des plus réussis. Cela tient en grande partie à sa distribution : Colette Brosset avec sa fragilité, Françoise Thuriès émouvante et juste et, surtout, Robert Plagnol particulièrement excellent dans le rôle du prêtre Léon Morin. "
Jean-Luc Jeener, Figaroscope, 11 février 2004
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