Venise est fébrile : le carnaval se prépare, les cuisinières travaillent dur pour prendre part elles aussi à cette fête exceptionnelle. Elles cousent leurs intrigues, cuisinent leurs patrons, s’inquiètent et se moquent, charmeuses et sensuelles, au rythme des rires et de la musique.
Elles se nomment Zanetta, Rosega, Meneghina et Gnese… on les appelle les bonnes, les domestiques ou encore les cuisinières… Leur vie n’est pas tous les jours facile : il faut échapper à la tyrannie des maîtres, faire preuve de ruse et d’aplomb. Mais aujourd’hui, c’est carnaval. Aujourd’hui, elles vont enfin pouvoir se fondre dans la foule, faire disparaître leur condition sous les masques, la musique et les artifices de la fête. Mais arriveront-elles à convaincre leurs patronnes de les laisser participer à ce jour exceptionnel ?
Écrite spécialement pour le carnaval de Venise en 1755, Les Cuisinières est un hommage aux « petites gens », une fresque populaire et colorée, étonnamment moderne. Sa construction fragmentée propose un rythme rapide et percutant. A travers une galerie de portraits fantaisistes, Goldoni rend hommage à toutes les femmes : les coquettes, les commères, les vieilles qui veulent rester jeunes, les jeunes qui veulent se vieillir. Sous couvert de cette peinture humoristique et légère, il mène une réflexion sur le statut de la femme indépendante : quel est son rapport à l’homme, au travail, à l’argent ? Quelles sont ses possibilités de liberté ?
Loin des convenances et des costumes somptueux, ce carnaval est un défouloir où les corps se déchaînent et les esprits se débrident. Un univers atemporel se dessine, au son de la musique, au gré d’un espace mobile et surprenant. Une invitation à un tourbillon de plaisir.
Traduction et adaptation de Justine Heynemann et Sonia Leplat.
J'ai eu la chance d'assister à la première des Cuisinières le 7 mars. Une pièce tendre, drôle, rafraîchissante, bref, un incontournable du moment à ne rater sous aucun pretexte. Une bouffée d'air frais en cette période de tristesse et d'agressions permanentes.
J'ai eu la chance d'assister à la première des Cuisinières le 7 mars. Une pièce tendre, drôle, rafraîchissante, bref, un incontournable du moment à ne rater sous aucun pretexte. Une bouffée d'air frais en cette période de tristesse et d'agressions permanentes.
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