Adaptation de Régis Mardon et Pascal-E. Luneau.
La marquise de Merteuil et son acolyte le vicomte de Valmont, deux aristocrates libertins cyniques et perfides, orchestrent la perdition de leurs proies… A travers leurs correspondances, ils dévoilent progressivement leurs secrets d’alcôve pour en goûter l’Esprit : quand l’art de la séduction devient un art raffiné du jeu de la chasse ! Un portrait au vitriol de la décadence aristocratique qui précéda la Révolution Française...
Roman publié en 1782, Les Liaisons Dangereuses narre le duel pervers de deux aristocrates du siècle des Lumières, libertins et manipulateurs. Considérée comme un chef-d’oeuvre de la littérature française, cette oeuvre majeure du XVIIIe siècle s’inscrit dans la tradition du libertinage de moeurs et du roman d'analyse psychologique portant à un degré de perfection la forme épistolaire. Aucun élément n'est gratuit, chaque épistolier a son style et la polyphonie des correspondances croisées continue aujourd’hui à fasciner les lecteurs...
C’est un projet bien téméraire, il faut l’avouer, de se lancer dans une nouvelle adaptation d'un chef d'oeuvre de la littérature. Il est pourtant toujours plus intéressant de renouveler l'intérêt d’une oeuvre par une nouvelle proposition. Dans cette version, c’est la perspective historique qui m’a inspiré. Les Liaisons Dangereuses constitue le dernier grand roman offrant une peinture des moeurs décadentes de l'aristocratie avant la Révolution Française. Cette mise en perspective m’a parue riche et pertinente.
L’histoire de ces libertins perfides prend tout son sens, quand sa trame se tisse avec celle de l’Histoire. Ici, c'est Rosemonde, la vieille tante de Valmont qui nous guide comme un fil rouge, et fait office de narratrice. Elle est prisonnière de la révolution, enfermée dans un cachot, attendant qu'on vienne la conduire à la guillotine... La terreur règne sur son monde, et avant de disparaître avec lui, elle s’interroge en écrivant à la jeune Cécile qui tente elle aussi de comprendre, du fond de son couvent...
Cette idée de correspondance me tenait à coeur : je voulais une adaptation moderne, et à la fois retrouver l’oeuvre originale dans sa forme épistolaire. L’écriture de Laclos n'a rien perdu de sa verve, de ce bel esprit qui est un pied de nez au vulgaire que notre époque consomme si aisément. La modernité n’est pas incompatible avec ce raffinement. Il faut se refuser à le croire. Mais il faut adapter...
Régis Mardon
Très bien écrite et mise en scène, cette pièce nous donne au final un spectacle plutôt pâle. Une distribution inégale, pas tout à fait à la hauteur, en est sans doute la cause. la Mère et la Fille sont magnifiques d'intensité et de justesse. La Présidente, hésitante. La Merteuil n'est pas jouée et le Valmont est trop souvent récité. Tous deux manquent cruellement de profondeur, de cynisme et de machiavélisme. Frustrant !...
J'avais déjà vu et aimé cette pièce l'année dernière, mais le nouveau lieu apporte une nouveau souffle au spectacle, et la nouvelle mise en scène explore avec plus de force et de finesse les choix d’adaptation faits à partir du roman de Laclos. En bref, une belle pièce sur le libertinage du 17ème qui ravira les amoureux des costumes d'époque et de la langue de ce siècle révolu.
Une belle adaptation, classique, qui laisse entendre la langue magnifique du roman. La salle en voûte sert magnifiquement la pièce. Bonne interprétation, notamment de Maria Laborit. Les autres devraient donner un peu plus de nuances et de relief à leurs personnages. Mais dans l'ensemble, c'est un bon moment de théâtre à recommander.
Très bien écrite et mise en scène, cette pièce nous donne au final un spectacle plutôt pâle. Une distribution inégale, pas tout à fait à la hauteur, en est sans doute la cause. la Mère et la Fille sont magnifiques d'intensité et de justesse. La Présidente, hésitante. La Merteuil n'est pas jouée et le Valmont est trop souvent récité. Tous deux manquent cruellement de profondeur, de cynisme et de machiavélisme. Frustrant !...
J'avais déjà vu et aimé cette pièce l'année dernière, mais le nouveau lieu apporte une nouveau souffle au spectacle, et la nouvelle mise en scène explore avec plus de force et de finesse les choix d’adaptation faits à partir du roman de Laclos. En bref, une belle pièce sur le libertinage du 17ème qui ravira les amoureux des costumes d'époque et de la langue de ce siècle révolu.
Une belle adaptation, classique, qui laisse entendre la langue magnifique du roman. La salle en voûte sert magnifiquement la pièce. Bonne interprétation, notamment de Maria Laborit. Les autres devraient donner un peu plus de nuances et de relief à leurs personnages. Mais dans l'ensemble, c'est un bon moment de théâtre à recommander.
6, rue Pierre-au-Lard 75004 Paris