1958 : René Coty en appelle à l’homme providentiel – le général de Gaulle – pour trouver une issue à ce que l’on nomme alors les « événements d’Algérie ». De Gaulle accepte à la condition qu’une nouvelle constitution soit adoptée. L’Indépendance sera reconnue en 1962. Tel est le cadre contextuel de la nouvelle création de Julie Bertin et Jade Herbulot du Birgit Ensemble.
Après s’être intéressées à l’histoire de l’Europe de 1945 à nos jours, avec notamment la tétralogie Europe, mon amour, elles débutent ici un cycle autour de la Ve République, née avec l’effondrement de la politique coloniale française. L’enjeu artistique rejoint la nécessité de comprendre en quoi et comment non-dits et tabous perdurent sur cette période qu’on a mis si longtemps à nommer guerre : « ces creux et ces silences, de l’État et des familles, qui un temps ont eu la vertu de permettre de se tourner vers l’avenir, présentent aujourd’hui leurs limites », relèvent-elles.
Dans une démarche d’écriture de plateau, elles réunissent trois générations d’acteurs de la Troupe plus ou moins proches de cette histoire récente. Partant du « point de vue » des trentenaires dont elles font partie, elles s’interrogent sur la façon dont l’histoire se fait, opérant un focus sur une «politique de l’oubli» et une société en mal de mémoire collective. C’est dans un métissage de registres de jeu et par un croisement de types de prises de parole que le spectacle, ancré dans le présent et en métropole, s’ouvre à la « grande histoire ». À travers des séquences de flash-back, elles convoquent discours et conversations d’antichambres du palais présidentiel et livrent, loin du pamphlet, un théâtre de brûlures, chargé de symboles et empreint de faits réels.
Mise en scène dans dispositif bifrontal.
Un très grand moment de théâtre. Une grande justesse sur les événements d'Algérie et un bel investissement des comédiens qui se dédoublent. Mention spéciale à Bruno RAFFAELLI qui campe un général de Gaulle stupéfiant. A recommander, sans aucune réserve.
Défi relevé : on traque les non-dits, le refoulé, les silences qui encombrent notre mémoire de la guerre d'Algérie, sans parti-pris, ni nostalgie, no jugement moral, mais un très bonne recherche des ressentis.Moi qui ai vécu cette période à Alger, j'ai trouvé cela très juste. Remarquable prouesse d'avoir réussi de mettre en écho le présent et le passé, un mariage et un divorce, l'anecdotique et l'Histoire. Acteurs très à l'aise dans cette double dimension.
interessant rappel de la période 1958 1961 , la guerre d'Algérie vue aujourdhui.. cela à travers une fête de mariage. Le passage du mariage de 2019 au bureau de l' Elysée en 1958 , avec les mêmes acteurs est très réussi
Pour 3 Notes
Un très grand moment de théâtre. Une grande justesse sur les événements d'Algérie et un bel investissement des comédiens qui se dédoublent. Mention spéciale à Bruno RAFFAELLI qui campe un général de Gaulle stupéfiant. A recommander, sans aucune réserve.
Défi relevé : on traque les non-dits, le refoulé, les silences qui encombrent notre mémoire de la guerre d'Algérie, sans parti-pris, ni nostalgie, no jugement moral, mais un très bonne recherche des ressentis.Moi qui ai vécu cette période à Alger, j'ai trouvé cela très juste. Remarquable prouesse d'avoir réussi de mettre en écho le présent et le passé, un mariage et un divorce, l'anecdotique et l'Histoire. Acteurs très à l'aise dans cette double dimension.
interessant rappel de la période 1958 1961 , la guerre d'Algérie vue aujourdhui.. cela à travers une fête de mariage. Le passage du mariage de 2019 au bureau de l' Elysée en 1958 , avec les mêmes acteurs est très réussi
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