Les Présidentes

Paris 19e
du 9 novembre au 18 décembre 2004
1H40

Les Présidentes

Trois femmes, a priori vieilles, isolées dans un quotidien misérable, méprisées par « la chair de leur chair », attendent de Dieu un signe salvateur qui leur permettrait d’accéder au rang si convoité des « gens meilleurs ». Pourtant, elles n’obtiendront aucune réponse de ce Dieu auquel elles abandonnent leur destin et pour lequel deux d’entre elles sacrifient la troisième.

Résumé
Pourquoi cette pièce ?
Quelques mots sur Werner Schwab

Notes scénographiques

Trois femmes, a priori vieilles, isolées dans un quotidien misérable, méprisées par « la chair de leur chair », attendent de Dieu un signe salvateur qui leur permettrait d’accéder au rang si convoité des « gens meilleurs ». Pourtant, elles n’obtiendront aucune réponse de ce Dieu auquel elles abandonnent leur destin et pour lequel deux d’entre elles sacrifient la troisième.

Par la Compagnie Le Bouchon Qui Saute. Texte français de Mike Sens et Michael Bugdahn, publié aux Editions de L’Arche (1997).

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Dans une écriture crue, complexe et décalée, Schwab a pris plaisir à créer Erna, Grete et Marie. Ces trois bonnes femmes se parlent mais ne s’écoutent pas. La parole de l’autre n’est qu’un rebond à leur propre parole. Elles ne peuvent prendre vie que dans les mots, et nous voulions en être les interprètes.

Cette langue absurde et comique nous donne à voir des monstres de nombrilisme. Rien d’autre ne compte que leurs propres problèmes. Poussé à l’extrême, ce nombrilisme nous renvoie à l’individualisme ambiant où, de plus en plus, la devise « chacun pour soi » est adoptée par tous. Ce repli sur soi est d’une actualité saisissante : il méritait d’être mis en scène.

Quant à Dieu, il ne sert que d’échappatoire à la solitude qu’elles entretiennent. Un interlocuteur inoffensif, un catalyseur de leurs névroses à qui elles donnent et demandent tout, mais qui ne leur rend rien.

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Werner Schwab naît le 4 avril 1958 en Autriche. Son père ayant quitté le foyer familial, Werner est élevé par une mère bigote vivant de ménages et qui se voit souvent contrainte de le laisser seul dans les caves humides qu’ils habitent. La peur d’être mal aimé naît dès les premiers biberons et le poursuit jusqu’à sa mort... Son existence sera hantée par ce sentiment qu’il tentera vainement d’étouffer par l’alcool.

La première pièce de Werner Schwab, Les Présidentes, est une vive allégorie des rapports avec cette mère envers qui il manifestera une incompréhension et un dégoût permanents, refusant de la suivre dans une religion omniprésente et corrosive.

Pour lui, la vie n’aura été que violence et, lorsqu’il commence à écrire en 1990, trois ans avant sa mort, il ne fait que répondre à cette destinée en « pissant » sur le monde une langue obscène et vitriolée.

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Le code de jeu
Large et grotesque. A propos de la vieillesse : choix délibéré de ne pas forcer le trait sur l’âge, mais plutôt d’accentuer sur l’usure des personnages.

Le décor
Une cuisine très « carton pâte », un souci minutieux d’éviter le réalisme. Décor surchargé, unique mais transformable afin de signifier le passage d’un univers réaliste et étriqué à l’univers fantasmé de la deuxième scène.

Les lumières
Les lumières évolueront parallèlement au décor ; de gris froid à lumineux et artificiel.

La musique
Présence de musiciens sur scène pour créer une atmosphère de fête foraine dans la deuxième scène et pour la troisième scène. Quelque chose d’aussi boiteux que le reste. Interaction avec les comédiennes.

Les cotumes
Erna : austère et masculine, comme si elle portait en permanence son fils sur elle.
Grete : surchargée de bijoux et de maquillage de mauvais goût. Provocatrice ratée. Lydie est assortie à sa maîtresse, bien sûr…
Marie : robe tablier. Couleur merde. Chaussures orthopédiques, ou pire.

« Il faut que ce soit branlant et les spectateurs doivent être pliés en deux de rire pour ensuite découvrir soudainement les horreurs cachées en dessous ». Werner Schwab.

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Sélection d’avis du public

Les Présidentes Le 20 juillet 2005 à 10h44

il faudrait chercher plus de profondeur dans les personnages, ne pas essayer de jouer la vieillesse (ça ne se voit pas en tout cas dans votre jeu), mais la faire exister reellement: schwab parle aussi de l'usure que le temps a exerce sur ses personnages. essayez d'etre plus calmes, ça s'agite beaucoup, on ne voit rien, c'est hysterique. retravaillez le texte, on ne l'entend pas, c'est trop caricatural.

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Les Présidentes Le 20 juillet 2005 à 10h44

il faudrait chercher plus de profondeur dans les personnages, ne pas essayer de jouer la vieillesse (ça ne se voit pas en tout cas dans votre jeu), mais la faire exister reellement: schwab parle aussi de l'usure que le temps a exerce sur ses personnages. essayez d'etre plus calmes, ça s'agite beaucoup, on ne voit rien, c'est hysterique. retravaillez le texte, on ne l'entend pas, c'est trop caricatural.

Informations pratiques

Deux Rêves

5, passage de Thionville 75019 Paris

  • Métro : Ourcq à 351 m
  • Bus : Ourcq - Jean Jaurès à 199 m, Jean Jaurès - Lorraine à 228 m
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Plan d’accès

Deux Rêves
5, passage de Thionville 75019 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 18 décembre 2004

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