Ergaste et Orgon ont décidé d’unir par le mariage leurs enfants, Lucile et Damis. Mais, sans même se connaître, les jeunes gens éprouvent une méfiance similaire envers cette alliance : Lucile souhaite rester une femme libre, Damis n’entend pas renoncer à son indépendance. Ils font le serment réciproque de mettre tout en oeuvre pour ne pas se marier.
Parce qu’ils ont déjà donné à leurs pères un accord de complaisance, et pour les faire renoncer, ils conviennent entre eux que Damis courtisera Phénice, la soeur de Lucile. Mais voilà qu’à l’ombre de ces décrets de façade, les coeurs se troublent. Le langage devient alors le paravent savant des émotions et des sentiments.
Les Serments indiscrets est une comédie que Marivaux aimait particulièrement, peut-être parce qu’elle révèle plus que les autres une langue dense, ciselée, taillée avec une extrême précision, comme un diamant noir. Elle a servi de canevas à Musset pour son On ne badine pas avec l’amour. Il ne reste au metteur en scène qu’à se glisser entre les lignes pour arriver à faire entendre le rythme cardiaque des amoureux.
Pour cela, les acteurs doivent dessiner les contours de cette histoire turbulente sur les pages délicates d’un livre de chevet. Comme dans une très belle miniature persane, c’est par le détail du trait et la délicatesse de la composition qu’apparaît la violence d’une chasse ou d’une bataille.
« La quintessence du marivaudage : Damis et Lucile, décidés à refuser le mariage arrangé auquel les destinent leurs pères, s'aperçoivent qu'ils ne sont pas indifférents l'un à l'autre… Avec délices, la comédienne Cécile Garcia-Fogel fait des mines, se lance, se retient. Face à elle, Pierre-François Garel est impeccable. De même que les valets, joués par Hélène Schwaller et Marc Chouppart. » Aurélien Ferenczi, Télérama TT, 24 octobre 2012
« Une mise en scène tonique, des acteurs épatants. » Marianne
« La quintessence du marivaudage. » Télérama
« Une fête de l'intelligence et du théâtre. » Première
« Merveilleuse interprétation de la pièce de Marivaux. » Le Figaro
« Avec ces serments indiscrets, Christophe Rauck met en œuvre une forme de naturel qui, dans un art consommé de la conversation, dans le rire et la gravité dépasse les apparences. Il y a du Mozart dans ce Marivaux-là. » Jean Grapin, larevueduspectacle.fr
« C’est absolument sublime. Rauck a trouvé son auteur. » Anna Sigalévitch, France-culture
« Brillantissime Marivaux à Saint-Denis. » Jean-Luc Bertet, Le Journal du dimanche
« La joute amoureuse se déploie sur une écharpe de nuit. Quelques candélabres, des tulles, un Watteau reproduit ou filmé... les spectateurs sont embarqués comme sur un tapis volant en dehors du temps, pour vivre intensément, brutalement presque, cette passion violente. Mise en scène par Christophe Rauck au Théâtre Gérard Philipe, Les Serments indiscrets de Marivaux forment une bulle de rires et de larmes, prête à exploser à tout moment. » Les Echos
« Comment ne pas être sensible à une représentation charnelle et généreuse de Marivaux, et à la belle présence, intempestive et blessée, de Cécile Garcia Fogel ? » Le Monde
« Deux heures dix passent comme un souffle. On rit beaucoup, on est ému, on voudrait intervenir. On admire le jeu très fin des acteurs et en particulier des deux protagonistes. L'art de Marivaux est immense et le metteur en scène et les interprètes exaltent toutes les nuances vertigineuses de la comédie. » Le Figaro
« Les Serments indiscrets datent de 1732, soit de près de trois siècles. C’est à n’y pas croire tant un spectacle procure le sentiment délicieux qu’il suffit de pousser la porte pour se retrouver en terrain familier. Son metteur en scène, Christophe Rauck, a pour la pièce des délicatesses d’amant. » Le Nouvel observateur
« La réussite de la mise en scène repose autant sur une distribution parfaite qui allie l'allant de la comédie à la ferveur amoureuse, que sur une scénographie aussi belle qu'ingénieuse où le temps s’abolit et donne à savourer les tableaux de Fragonard en écoutant Brassens déclarer « J’ai l'honneur de ne pas te demander ta main. » » Les Inrockuptibles
« Au TGP de Saint-Denis, la mise en scène de Christophe Rauck insuffle délicatesse et violence à la pièce de Marivaux. » Libération
« Les amants magnifiquement terribles de Marivaux mis en scène par Christophe Rauck avec une distribution fabuleuse d’énergie et de générosité, un étourdissant ballet des cœurs à faire frémir, palpiter et trembler le public. » La Croix
« La dynamique et savoureuse mise en scène de Christophe Rauck tient en haleine d’un bout à l’autre. Une scénographie inventive d’Aurélie Thomas, de la musique dont un Brassens de circonstance servent une distribution irréprochable. » Le Journal du dimanche
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Voiture : Depuis Paris : Porte de la Chapelle - Autoroute A1 - sortie n°2 Saint-Denis centre (Stade de France), suivre « Saint-Denis centre ». Contourner la Porte de Paris en prenant la file de gauche. Continuer tout droit puis suivre le fléchage « Théâtre Gérard Philipe » (emprunter le bd Marcel Sembat puis le bd Jules Guesde).