Les Sonnets de Shakespeare

du 21 septembre au 9 octobre 2015
1h15

Les Sonnets de Shakespeare

Musical, le spectacle Les Sonnets de Shakespeare, est avant tout rythmique. Rythme du corps de la comédienne Norah Krief qui répercute chaque intention des sonnets avec la précision discrète du bruit que fait la goutte d’eau qui tombe et qui résonne. Rythme toujours, dans la musique du compositeur Frédéric Fresson qui offre un répertoire musical éclectique. C’est un hymne à la vie, généreux en amour et soucieux du monde.
Chanter pour mieux parler, telle est la promesse de Norah Krief qui nous offre un spectacle jubilatoire. Elle nous emporte dans sa danse chantée et fait résonner les mots de Shakespeare dans toute leur actualité.
  • Chant d'amour

Musical, le spectacle Les Sonnets de Shakespeare, est avant tout rythmique. Rythme du cœur de l’auteur qui bat et que l’on entend fort bien dans ses élans, ses hésitations, ses inquiétudes, ses déclarations. Rythme du corps de la comédienne Norah Krief qui répercute chaque intention des sonnets avec la précision discrète du bruit que fait la goutte d’eau qui tombe et qui résonne. Rythme toujours, dans la musique du compositeur Frédéric Fresson qui offre un répertoire musical éclectique. C’est un hymne à la vie, généreux en amour et soucieux du monde.

En 1999, Norah Krief joue Henri IV mis en scène par Yann-Joël Collin au Festival d'Avignon, elle y chante trois sonnets, déjà sur les compositions de Frédéric Fresson. Le metteur en scène Éric Lacascade, puis aujourd'hui Richard Brunel, l'accompagnent dans son aventure. Elle, la messagère, « portée par la musique mais qui porte l'histoire » dit-elle. Une histoire qui raconte la vie de Shakespeare, sa rencontre avec un homme, son amour éperdu, sa passion amoureuse, puis la jalousie, la vieillesse et la sagesse.

Écrire pour accomplir l'impossible, telle est la grande force des ces sonnets. Chanter pour mieux parler aussi, telle est la promesse de Norah Krief qui nous offre un spectacle jubilatoire. Elle nous emporte dans sa danse chantée et, sur scène, dans une mise en scène épurée, les forces sont vives, l'écoute des musiciens est un souffle vital. Ils sont trois : Philippe Floris (batterie, percussions, voix), Fréderic Fresson (piano, voix) et l'agile Philippe Thibault (basse, voix).

Norah Krief chante Les Sonnets – une vingtaine choisie parmi les cent cinquante-quatre du recueil – comme si c'était son propre chant d'amour.

Pascal Collin signe une adaptation et une traduction de toute beauté. La langue du poète est somptueuse, précieuse, imagée, polémique, violente, sensuelle, philosophique. Elle surprend par sa simplicité, sa clarté et sa modernité.

Aude Lavigne

  • La presse

«  Mais c’est la belle énergie de plateau qui l’emporte dans ce spectacle. Celle des trois musiciens – Frédéric Fresson au piano, Philippe Thibault à la basse et Philippe Floris à la batterie. Et celle de Norah Krief, diablotine androgyne, feu follet et Dark Lady qui restitue avec fraîcheur et malice le parfum de ces Sonnets » Fabienne Darge, Le Monde, 25 septembre 2015

« Comme le poète égaré dans le monde qui puise sa force dans les mots, l’actrice se transcende, emballe le public, avec ses trilles, sa gestuelle et ses courses folles... (...) Ainsi transcendés par la magie du théâtre, les chants énigmatiques de Shakespeare défient les âges. Norah Krief porte toute la joie et la mélancolie des « Sonnets », nous fait sourire en un couplet et nous glace en un refrain » Philippe Chevilley, Les Echos, 21 septembre 2015

« Ambivalence et désolation des matins blêmes, l'amour selon Shakespeare n'est pas soluble dans l'eau de rose. C'est peu dire que Norah Krief électrise les Sonnets : elle les mâche, les gémit, les fredonne, les recrache ; elle est l'avaleuse de feu, la diablesse, la femme « aux couleurs du mal », mais tout autant la fragile, l'harmonieuse, « le bon ange d'une grande beauté ». » René Solis, Libération, 7 février 2003

  • Extrait

« Fatiguée de ce monde je demande à mourir,
lassée de voir qu’un homme intègre doit mendier
quand à côté de lui des nullités notoires
se vautrent dans le luxe et l’amour du public,
qu’on s’amuse à cracher sur la sincérité,
que les places d’honneur sont pour les plus indignes,
qu’on offre des corps vierges à des désirs brutaux,
qu’on couvre d’infamies le juste diffamé,
qu’un fort devienne infirme au pouvoir du difforme,
que l’art est bâillonné sous un règne arbitraire,
que des singes en docteurs décident du génie,
qu’un être simple et vrai est traité de stupide,
que le bien asservi est esclave du mal...
Fatiguée de tout ça, je veux quitter ce monde
sauf que si je me tue, mon amour sera seul. »

Sonnet 66, Shakespeare

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Spectacle terminé depuis le vendredi 9 octobre 2015

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