Les affinités électives

Paris 6e
du 25 octobre 2000 au 6 janvier 2001

Les affinités électives

CLASSIQUE Terminé

Charlotte et Edouard, les amants initiaux du roman de Goethe, vivent des jours tranquilles. Ils sont revenus de tout et surtout du fracas de la vie ; de la vie mondaine, professionnelle ou amoureuse. Les enfants sont grands, l’argent rapporte de l’argent et, à l’automne de la vie, ils aspirent à une "retraite" sereine et bien gérée. Charlotte et Edouard sont nos ancêtres !

Un roman dramatique
Note de mise en scène

Charlotte et Edouard, les amants initiaux du roman de Goethe, vivent des jours tranquilles. Ils sont revenus de tout et surtout du fracas de la vie ; de la vie mondaine, professionnelle ou amoureuse. Les enfants sont grands, l’argent rapporte de l’argent et, à l’automne de la vie, ils aspirent à une "retraite" sereine et bien gérée. Charlotte et Edouard sont nos ancêtres !

Quelques années avant nous ils ont succombé aux délices d’une vie de loisirs. Des loisirs savamment orchestrés, des plaisirs raisonnables et des caprices qui ne le sont pas moins. De véritables "séniors" pour agences de communication. Mais voilà que ces respectables rentiers de la vie traversent une zone de secousse. Une sorte de "krach" sentimental et sensuel s’abat sur cet univers policé. Tel qui croyait construire son bonheur n’est plus que le spectateur de sa chute. Tel autre qui pensait se préserver de la passion découvre avec effroi l’amour et son cortège de souffrance.

Charlotte et Edouard, figures principales du roman de Goethe, ont réuni quelques amis (les spectateurs) dans leur château, pour raconter l’histoire édifiante de leur vie. Le récit de leur existence, si résolument opposée à celle de la marquise de Merteuil et de Valmont, doit pouvoir constituer une leçon de morale pour ceux qui l’écoutent et donner ainsi matière à philosopher.

Blessés profondément par la vie, mais finalement ayant survécu au drame qui fut le leur, Charlotte et Edouard se livrent au plaisir douloureux du souvenir. Ainsi vont-ils donner un sens à une occupation très à la mode à l’époque : faire des découpures. Ces figures découpées dans du papier représentent les silhouettes d’Odile et du Capitaine. Elles leur servent à recréer dans le théâtre d’ombres qu’ils ont fait installer chez eux les protagonistes de l’action. La sincérité, la pureté des sentiments et la loyauté des personnages s’expriment à travers l’histoire qu’ils content à l’assemblée réunie (les spectateurs).

Un travail approfondi de direction d’acteur permet de faire ressortir les subtilités et l’intelligence du texte. La manipulation des figures découpées dans le théâtre d’ombres, le passage du récit à la conversation, la relation très étroite avec le public proche insufflent une authenticité à ce spectacle.

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Spectacle terminé depuis le samedi 6 janvier 2001

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