Jean Genet s’est sans doute inspiré du fameux crime des sœurs Papin pour écrire Les Bonnes. Ce crime, en 1933, fascine les foules et occupe la une des journaux.
L’art de l’écrivain et le feu du poète transfigurent cette histoire en une métaphore dérangeante et fascinante de la vie et de la société…
Solange et Claire, deux sœurs, travaillent en tant que bonnes au service de Madame. Elles rêvent d’assassiner leur patronne. Chaque soir, elles répètent en secret la scène fatale, jouant à tour de rôle les trois personnages du drame. Mais elles n’arrivent pas à leur fin : Madame échappe au tilleul empoisonné. Dans une totale confusion mentale, Claire s’identifie à Madame, le boit… avec la complicité meurtrière de Solange.
Une histoire d’amour et de haine à trois, portée au paroxysme. Une intrigue en forme de cérémonie sacrificielle comme dans les tragédies antiques. Une intrigue qui sème le doute, qui fait vaciller les limites entre le vrai et le faux, le juste et l’injuste, le bien et le mal… Genet parle de conte : certes, mais un conte philosophique et symbolique ancré dans un jeu charnel, psychique, fantasmatique, incisif et exacerbé.
2, place Victor Hugo 94270 Le Kremlin-Bicêtre
Voiture : partir de la porte d'Italie, prendre la RN7 en direction de Villejuif. A la hauteur de la station de métro tourner à droite, avenue Eugène Thomas puis au 1er feu à gauche rue Jean Monnet.