Il s'agit d'un conte et même d'un conte fantastique. Claire et Solange Lemercier décédées en 1947 sont devenues deux esprits qui répètent inlassablement, à la nuit tombée, tel Sisyphe, la fameuse dernière nuit de leur existence et leur dévotion pour Madame …
Elles « revivent » ainsi leur cérémonie et rituels quotidiens, avec de simples pierres dans le jardin du silence, des fleurs offertes, des objets abandonnés sur leur tombe et jouent telles des enfants pour l'éternité. Les bonnes s'activent toujours à utiliser le balai - Probablement oublié par le fossoyeur- précautionneusement, et maintiennent, dans leur pauvre mémoire, leur statut de bonne. L'ambiance extérieure nocturne est douce, avec des oiseaux de nuit qui hululent et chantent, le vent souffle sur la cime des arbres et la cloche de l'église sonne ... Enfin, Madame se ranime également comme dans un songe … « Un conte il faut à la fois y croire et refuser d'y croire, mais afin qu'on y puisse croire il faut que les actrices ne jouent pas selon un mode réaliste »
Le chef-d'œuvre de Jean Genet est respecté au cordeau et ce dans sa quasi-intégralité.
Les 2 actrices ont maintenues une tension dramatique sans relâche par l'expression corporelle, leurs visages de folles, l'intimité dérangeante des personnages. leurs danses. Le spectateur est entrainé dans ce tourbillon de folie. Le tout dans un décor sobre, pas dépouillé, non, sobre, qui ne distrait pas notre attention sur ces âmes en dérive. Quelle émotion !
Pour 1 Notes
Les 2 actrices ont maintenues une tension dramatique sans relâche par l'expression corporelle, leurs visages de folles, l'intimité dérangeante des personnages. leurs danses. Le spectateur est entrainé dans ce tourbillon de folie. Le tout dans un décor sobre, pas dépouillé, non, sobre, qui ne distrait pas notre attention sur ces âmes en dérive. Quelle émotion !
36, rue Bichat 75010 Paris