Libido Sciendi

du 9 au 17 avril 2010
40 minutes

Libido Sciendi

Deux danseurs, Nina Santes et Kévin Jean, pénètrent sur la scène, se dévêtent et commencent par se fondre dans un baiser. Prélude d’un accouplement chorégraphique, deux corps nus sous la lumière, sans aucun accompagnement musical, sinon les respirations et le dialogue sonore des peaux... Déconseillé aux moins de 18 ans.

Déconseillé aux moins de 18 ans.

Deux danseurs, Nina Santes et Kévin Jean, pénètrent sur la scène, se dévêtent de leurs jeans et tee-shirts et commencent par se fondre dans un baiser. Cette ouverture est le prélude d’un accouplement chorégraphique, qui met en relation toutes les parties du corps entre elles. Deux corps nus sous la lumière, sans aucun accompagnement musical, sinon les respirations et le dialogue sonore des peaux.

Violence suprême de l’art qui entame la condition humaine à l’endroit de son plus profond secret, Libido Sciendi, conçu et dirigé par Pascal Rambert, est un traité littéral sur le désir érotique, une pure écriture du corps au service de la danse seule. Le rapport sensuel extrême au corps de l’autre surgit la figure d’un corps intérieur frémissant de désir, dévorant, absolu. Au lieu d’un rapport uniquement sexuel, l’entièreté du corps. La pornographie n’intéresse pas Pascal Rambert, qui la juge dépourvue d’imaginaire. Il veut montrer le rapport érotique à la vie. « J’ai l’impression de faire un spectacle religieux, cela m’intrigue. »

Libido Sciendi signifie à la fois « j’apprends par le sexe » et « je suis enseigné par la sexualité ». Le spectacle est moins l’occasion de voir que celle d’apprendre. Parce que la connaissance de l’autre se fait par le rapport au corps, la scène devient le lieu du « désir physique », soit une définition possible de la danse. Pascal Rambert touche au cœur paradoxal de l’art en se saisissant de la danse à un endroit que l’art chorégraphique évince systématiquement : l’acte sexuel lui-même. Plus de métaphores ni de tropes, il n’y a d’amour que du réel. Un pas de deux est un pas vers l’autre, sans transition entre les corps.

Sans fil narratif, cette variation picturale du corps enamouré produit une succession de tableaux vivants. Fusion des peaux et de toutes les parties du corps dans la lenteur, la douceur, la tendresse, la frénésie, dont se dégage une plénitude esthétique et sensible qui laisse loin derrière elle les catalogues d’exercices sexuels. Parce que la création ne supporte aucune censure, parce que cette performance d’art vivant ne cherche aucunement à provoquer mais au contraire à susciter une émotion authentique, le spectacle est déconseillé aux moins de dix-huit ans.

Transmission de la pièce : Lorenzo de Angelis.

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Théâtre de Gennevilliers (T2G)

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Théâtre de Gennevilliers (T2G)
41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers
Spectacle terminé depuis le samedi 17 avril 2010

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