Lin Yuan Shang - Une étincelle d’éternité

Tout public à partir de 8 ans. Natif de Taïwan, Lin Yuan Shang a vécu au jour le jour la philosophie chan - versant chinois du zen. Il en est pétri comme peuvent l’être de la morale chrétienne les Occidentaux. Pour lui, d’ailleurs, la différence est pratiquement nulle. C’est juste une question de vocabulaire. D’où qu’il vienne, à un moment donné tout homme se demande qui il est, cherche une réponse sur les chemins multiples où, s’il acquiert force et patience, il rencontrera la liberté. Utopie ? Sans doute. Lin Yuan Shang préfère parler de rêve. Construire sa vie aux dimensions de ses rêves.

« Le zen décape l’esprit, choque les principes, bouscule les modes de pensée, les préjugés. Il faut bien vider la tasse si on veut la remplir, dit le maître du thé. Le but du zen est de nous restituer notre visage originel, notre innocence. Il nous appelle à faire l’expérience de notre communion avec l’univers, nous révèle l’infini dans le fini, nous établit dans l’harmonie et la sérénité, n’hésite devant aucune méthode, le rire, la provocation, la brutalité et aussi la tendresse, le merveilleux, la poésie, le silence, il y ajoute le mystère, nous sommes toujours sur le point de comprendre, la conclusion nous déconcerte, nous échappe... »

Voilà une définition possible. Mais expliquer le zen n’entre pas dans les ambitions de Lin Yuan Shang. Danseur, chorégraphe, il demande au corps de traduire la façon dont l’être humain au plus profond de lui vit cette philosophie. Avec la danse, avec les musiques, les ambiances, en établissant avec le public une relation d’intimité. 

Un public familial. Le spectacle s’adresse aux huit ans et plus. Une première pour la danse contemporaine, dont les références sont généralement plus intellectuelles, alors que Lin Yuan Shang en appelle aux sensations, à cet instinct ludique, ce goût du jeu, ce don enchanté de l’enfance qui, trop souvent enfoui, demeure dans chaque adulte. 

« Un spectacle destiné aux enfants est de l’ordre du plaisir, de la pureté, de la beauté, de l’imaginaire... Le chemin qui mène à la sagesse ne se fait pas obligatoirement dans la douleur. Il y a toujours une issue par où se glisse l'intuition, et ainsi naît l'étincelle. »