Chronique du quotidien à l'heure de la
faillite
Tout le monde se pose les mêmes questions
Entretien avec le metteur en scène
Un lundi matin, dans un port de pêche du nord des Etats-Unis, une usine de poissons surgelés en perte de vitesse ; un par un les employés arrivent, la journée de travail commence. Une journée comme les autres, ou presque : on rit, on chante, on s'aime, on s'énerve, on veut encore y croire, on s'accroche. A travers les bavardages des six ouvrières et les sautes d'humeur du chef, on sent affleurer la crise : l'usine est condamnée. Mais l'existence doit continuer, comme pour prouver qu'au bout du compte " c'est pas la vie, c'est que du travail ".
Chronique du quotidien à l'heure de la faillite, où le drame le dispute à la banalité de l'événement, Love and Fish dresse le portrait d'une petite communauté d'ouvrières élevées par des parents qui considéraient le travail " productif " comme la base, le pilier, la fierté de la vie. Pour ces jeunes mères de famille qui rêvent de vacances et de voyages, il est surtout le gagne-pain quotidien... Mais il reste le lieu de vie où l'on tente de relativiser une existence faite de difficultés et d'où l'on rêve à des jours meilleurs. Hors du travail, que peut-il rester ? Entre espoirs et nostalgies, optimisme et abattement, contremaîtres et ouvrières devront apprendre à inventer une vie après l'usine.
« Mon secret, c'est peut-être de penser à l'auditoire quand j'écris. Je ressemble à ces gens et ces gens sont comme moi. Tout le monde se pose les mêmes questions. Je pose ces interrogations en y ajoutant quelques sourires. Cette façon de faire peut réconforter, parce que le public voit que d'autres vivent ces mêmes histoires. Mais je n'ai pas plus de réponses qu'eux à tout ça. »
Israël Horovitz
Love and Fish, pièce écrite en 1987, expose la situation, dans un contexte social précis, d'une usine de retraitement de poisson dans un port du Massachussett ; en quoi cette histoire peut-elle concerner le public français ?
La localisation de la pièce (Gloucester, fin des années 80) implique bien sûr quelques différences avec notre monde du travail, mais les principes qui régissent cette économie de marché qui fait assez peu de cas du matériel humain sont à peu près les mêmes ! Pour reprendre les termes d'Horovitz : " ce qui est choquant à Gloucester l'est aussi à Concarneau, à Boulogne ou à La Rochelle… ".
Au-delà de la faillite ou de la catastrophe financière, ce qui importe ici à tous les personnages, c'est la crainte de perdre leur fonction sociale. Bien sûr les sept employées, à la fois femmes et ouvrières, représentent un " sous-prolétariat " ; mais même exploitées par un contremaître macho, vouées à un travail répétitif, elles y trouvent une nécessaire fierté, et même ce travail, on le leur retire. Cette toute petite possibilité de dignité humaine, elles en sont privées.
Vous parlez d'ouvrières de trente ans, de leur avenir professionnel bouché, or leur vie maritale n'est pas brillante non plus… La pièce n'offre-t-elle pas une vision un peu réductrice de ces
femmes ?
C'est une vraie pièce de théâtre, pas un documentaire misérabiliste ! Elle parle en effet du statut de ces femmes ; mais, en les mettant presque toutes en scène en même temps dans leur activité collective, Horovitz compose un véritable chœur moderne, harmonie de plusieurs voix fortes : la pièce offre ainsi une expression féminine pendant deux heures de spectacle, donne à ces voix la parole, la liberté d'expression ; les « héroïnes », ce sont elles ! Le théâtre ici rend donc la parole à des personnes qui ne l'ont pas au sein de la société.
Les « instantanés de vie » que propose Horovitz nous offrent le contraire d'une vision réductrice ; le procédé de description de leur vie n'est pas lourd, il est impressionniste : chaque personnage, par ses interventions, par l'exposé ponctuel de ses histoires individuelles, apporte une petite touche au tableau global de leur existence, à l'évocation de leur travail, de leurs difficultés de vie. C'est vrai qu'ici beaucoup de choses semblent dépendre des hommes : le travail d'abord, et leurs vies sentimentales et maritales (ou plutôt sexuelles et « contraceptives ») d'autre part. Mais à travers ces bouts anarchiques et salutaires de discussions échevelées, on est séduit par une complicité et un humour qui n'ont rien de pathétique ! La réflexion sur le statut de ces ouvrières est d'autant plus aiguë qu'elles sont jeunes, pleines de vie (le symbole très fort de la naissance parcourt la pièce) et d'énergie : leurs échanges sont toniques ; quelque soit leur avenir, elles discutent avec fougue, il fait beau, c'est l'été… Autant de signes de vie qui contrastent et luttent avec l'aspect sans espoir de leur travail. Enfin, et c'est la nature même du spectacle, le traitement passe par la comédie, et nécessite une énergie vitale, une vigueur dans le jeu.
Ce n'est pas une pièce noire, c'est une pièce lucide : il ne s'agit pas de faire le procès d'un capitalisme violent, sauvage ou cynique (ce procès reste à faire ailleurs et autrement), mais de parler de la mutation du monde occidental par le prisme de ces gens qui ont placé leur dignité d'êtres humains dans leur travail aussi modeste soit-il, et qui - comme le dit l'un des personnages - ne savent rien faire d'autre… Il leur faudra à la fin de la pièce, trouver d'autres raisons de vie.
Tout à fait daccord avec Hoctan !
que tu n'es pas aimer est une chose ! mais de là en degouter les autres ... Si tu as vraiment payer ce prix là , tu aurais pu etre plus construcuive et nous dire pourquoi ce n'est ( à tes yeux) pas bien ... et ce qui t'as mùotivée pour aller la voir ... et j'aime pas les destructeur, du coup, tu me donnes envies de la voire cette piece ... moi, mais bon mes envies .... allez que le dieu du theatre soit clément envers toi !
c'est le pire navet que j'ai vu de ma vie !!!!!!!!! La nullité est telle qu'elle met mal à l'aise et qu'on plaint vraiment les acteurs qui font se qui peuvent. Je suis partie au bour d'une heure. Au prix de la place (nous étions deux), il vaut mieux se payer une place au Châtelet ou à la Comédie française. à plus de 40 euros, on peut même dire que c'est une anarque totale. Je suis d'ailleurs tellement écoeurée de mettre ainsi faite avoir que ce n'est pas demain la veille que je retourne au théâtre, hormis peut-être sur des grandes scènes nationales.
Tout à fait daccord avec Hoctan !
que tu n'es pas aimer est une chose ! mais de là en degouter les autres ... Si tu as vraiment payer ce prix là , tu aurais pu etre plus construcuive et nous dire pourquoi ce n'est ( à tes yeux) pas bien ... et ce qui t'as mùotivée pour aller la voir ... et j'aime pas les destructeur, du coup, tu me donnes envies de la voire cette piece ... moi, mais bon mes envies .... allez que le dieu du theatre soit clément envers toi !
c'est le pire navet que j'ai vu de ma vie !!!!!!!!! La nullité est telle qu'elle met mal à l'aise et qu'on plaint vraiment les acteurs qui font se qui peuvent. Je suis partie au bour d'une heure. Au prix de la place (nous étions deux), il vaut mieux se payer une place au Châtelet ou à la Comédie française. à plus de 40 euros, on peut même dire que c'est une anarque totale. Je suis d'ailleurs tellement écoeurée de mettre ainsi faite avoir que ce n'est pas demain la veille que je retourne au théâtre, hormis peut-être sur des grandes scènes nationales.
106, rue Brancion 75015 Paris