En langue italienne.
Terrible portrait de femme que ce récit d’une humiliation qui mène à la mort. Peu d’action, mais le lent poème de l’âme. Svetla Vassileva incarne cette jeune femme éperdue, dans la mise en scène immaculée de Bob Wilson.
Musique de Giacomo Puccini (1858-1924)
Livret de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa
D’après la pièce de David Belasco, adaptée d'une nouvelle de John Luther Long
Direction musicale : Daniele Callegari
Mise en scène et décors : Robert Wilson
Costumes : Frida Parmeggiani
Lumières : Heinrich Brunke et Robert Wilson
Chorégraphie : Suzushi Hanayagi
Dramaturgie : Holm Keller
Chef de Choeur : Alessandro Di Stefano
Avec l'Orchestre et Choeur de l’Opéra national de Paris.
Sans doute l’un des portraits de femme les plus beaux et les plus complets de l’histoire de l’opéra. L’un des plus terribles aussi, car il est le récit d’une humiliation et d’une tromperie qui mènent à la mort. Depuis sa naissance dans les années 1890, le « verismo » s’était appuyé sur des livrets romanesques et excessifs, sur une théâtralité efficace et sans concession. Il s’était appuyé aussi sur la puissance de l’expression qui transforme le moindre mot en imprécation. Que l’on songe à Cavalleria rusticana aussi bien qu’à Tosca, l’ouvrage précédent de Puccini. Rien de tel dans « Butterfly » : pas ou peu d’action, mais le lent poème de l’âme. Et des mots certes, mais presque accessoires, et soumis à une économie parfaite.
À la passion dévorante exprimée dans chaque intonation de Santuzza ou de Manon Lescaut, Butterfly oppose ses silences et un chant déchirant, d’une pudeur surnaturelle.
Svetla Vassileva, révélée à Paris dans Francesca da Rimini, incarne cette jeune femme éperdue, dans la mise en scène sensible et immaculée de Bob Wilson.
Le livret de Madame Butterfly est tiré d’une nouvelle de John Luther Long qui a elle-même donné naissance à une pièce de David Belasco, que Puccini vit à Londres, en anglais, en 1900. A travers l’histoire de la séduction, puis de l’abandon, d’une petite Japonaise par un officier américain, il met en scène la confrontation de deux mondes : un premier — japonais —, ancré dans ses coutumes et ses traditions, et un second — américain —, conquérant et insouciant, symbole du nouveau monde.
Dans une première version, en deux actes, qui n’eut aucun succès, le personnage de Pinkerton, l’officier américain, apparaissait comme vulgaire, grossier, égoïste, méprisant à l’égard des mœurs japonaises et surtout lâche. C’est lorsqu’il révisa l’opéra, le faisant passer de deux à trois actes, comme cela était prévu initialement, que Puccini transforma le personnage, l’humanisant, le rendant moins cynique et lui faisant éprouver des remords dans une ariette rajoutée au dernier moment.
Pour composer cette « tragédie japonaise », Puccini fit des recherches sur la musique traditionnelle et les timbres de voix des femmes nipponnes. L’œuvre est centrée sur le personnage de Cio-Cio-San, dont l’air, « Un bel dì, vedremo », est un des plus célèbres et des plus intenses du répertoire. De tous ses opéras, Madame Butterfly est celui que Puccini préférait, celui qu’il pouvait écouter sans se lasser et qu’il considérait comme son « plus sincère et plus expressif ».
j'en ai eu les larmes aux yeux et la chair de poule à plusieurs reprises, tellement la prestation était haute en qualité.
Pour 1 Notes
j'en ai eu les larmes aux yeux et la chair de poule à plusieurs reprises, tellement la prestation était haute en qualité.
Place de la Bastille 75012 Paris
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