Julien Ventroux, député ambitieux et carriériste, embrasse l’espoir de devenir un jour président de la république. Mais Clarisse, sa femme, semble ignorer les codes et convenances de la sphère politique ; elle se promène en tenue légère devant son fils, les domestiques, les opposants de son époux et compromet la carrière de ce dernier.
Le rythme frénétique mis à l’œuvre dans cette comédie conjugale se marie avec le jeu exacerbé de la farce italienne, dont les Passeurs sont héritiers.
Nous y retrouvons divers archétypes : Ventroux et Hochepaix, hommes politiques avides de pouvoir ; Dejeval, journaliste de presse à scandale ; Victor, domestique insolent, et Clarisse, femme naïve, étrangère aux convenances les plus élémentaires.
Si les femmes, chez Feydeau, sont souvent représentées comme hystériques et incultes (éléments perturbateurs du quotidien des hommes et, ici, de Ventroux), les hommes, dans cette pièce, bien que respectueux des convenances, sont tous fourbes, égoïstes et calculateurs ; à la recherche du pouvoir, ils ont plaisir à faire souffrir l’autre.
Par la compagnie des Passeurs.
26 Rue Chappe 75018 Paris