Quand une guêpe prend la mouche, la politique est piquée au vif… Certains hommes rêveraient de la mettre à nu, le député Ventroux, lui, n’a de cesse de vouloir rhabiller sa femme, Clarisse, qui, sans manquer de tenue, a une furieuse tendance à l’exhibition. Les bienséances bourgeoises sont mises à mal et la farce conjugale est gratinée…
Le salon du député Ventroux en voit passer de belle… Clarisse fait tomber les convenances pour ne garder qu’une tenue légère malgré les reproches de son mari, qui frôle la crise cardiaque à chaque apparition impudique de l’ingénue. Et plus Ventroux tente de couvrir Clarisse et de sauvegarder les apparences, plus madame la députée en rajoute… ou plutôt en enlève sans se gêner devant son fils ou Victor, le domestique qui en a vu d’autre… Même le maire de Moussillon-les-Indrets, M. Hochepaix, fervent opposant de Ventroux en quête de faveur politique, semble apprécier le spectacle, au grand dam du député dépité. Mais une guêpe va se charger de semer la pagaille en piquant la partie charnue de Clarisse. Madame Ventroux, aux cent coups, réclame à corps et à cris qu’on lui suce la plaie pour la sauver d’une guêpe assassine. Mais les hommes au pied du mur, ou plutôt du postérieur de Clarisse, se défilent… Tous sauf Romain de Jaival, journaliste du Figaro, qui se régale d’avance de faire des gorges chaudes de l’affaire. Un scandale politico-conjugal dont le voisin de Ventroux, Clémenceau, toujours sur le pied de guerre, n’en perd pas une goutte…
Feydeau passe du vaudeville à la farce conjugale dans cette pièce en un acte écrit en 1912, mêlant la satire de couple et la critique politique. Entre quiproquo et faux semblant, une comédie piquante qui met à nu les petites bassesses de chacun…
Par la compagnie XZART.
Michel Rosenmann est né à Paris en 1957. Après des études de Théâtre et de Littérature, il travaille à la mise en scène depuis 1982, tant pour les adultes que pour le jeune public, en France mais aussi en Russie. Il a été l'élève de Jim Henson et de Tadeusz Kantor.
« Ce qui me préoccupait en montant cette pièce était de la montrer pour des spectateurs d’aujourd’hui. C'est-à-dire comment respecter le texte dans son intégralité et son esprit sans que ce soit de la reproduction. Il fallait creuser dans les mécanismes du rire dû aux situations et aux rapports des personnages tout en « contournant » les effets un peu provocateurs que cela pouvait avoir à l’époque en trouvant des équivalences. Si un corps de femme un peu dévoilé comme c’est le cas dans Mais n’te promène donc pas toute nue pouvait avoir un impact émoustillant en 1911, il n’en est pas de même en 2006 ou nos regards sont habitués à de plus amples dévoilements et ou la nudité est devenue plus naturelle. De même les rapports homme/femme ont heureusement évolué et la misogynie du 19e siècle s’est amoindrie.
Les choix se sont donc portés sur un casting qui permettait une ouverture sur notre époque sans se substituer ni se superposer à l’idée d’origine. Ainsi, par exemple, la lecture du passage avec Hochepaix et l’insistante présence dans le texte sur la description du déshabillage de Clarisse et la prédominance du regard m’ont amené à le faire jouer comme un aveugle. J’ai également transformé le domestique, Victor, joué traditionnellement par un vieil homme débonnaire, dans la figure bourgeoise du début du 20eme siècle, en femme, soulevant ainsi une ambiguïté dans ses rapports avec Clarisse. De même, si le jeu des comédiens reste d’une facture classique dans son interprétation, la mise en scène se permet l’utilisation de quelques gags plus proches de la bande dessinée et du cinéma comique que du répertoire traditionnel.
Le spectateur se trouve cependant bien dans l’univers de Feydeau, devant les mésaventures politiques de ce pauvre député à la femme si irrespectueuse des conventions et sous le regard du grand Clemenceau ! »
Michel Rosenmann
Salle intime très bons acteurs rires au rdv
Franchement, je suis pas un fan des Feydeau, mais là, je reconnais que je me suis amusé! Et puis il faut reconnaître que l'actrice qui joue le rôle principal a un petit côté Marie Gillain qui est craquant (vu qu'en plus elle est très déshabillée...). Coup de coeur aussi pour le domestique, Victor, qui est joué par une magnifique comédienne qu'on aimerait voir plus souvent sur scène dans la pièce! Un bon moment en perspective en tout cas!
Pour 1 Notes
Salle intime très bons acteurs rires au rdv
Franchement, je suis pas un fan des Feydeau, mais là, je reconnais que je me suis amusé! Et puis il faut reconnaître que l'actrice qui joue le rôle principal a un petit côté Marie Gillain qui est craquant (vu qu'en plus elle est très déshabillée...). Coup de coeur aussi pour le domestique, Victor, qui est joué par une magnifique comédienne qu'on aimerait voir plus souvent sur scène dans la pièce! Un bon moment en perspective en tout cas!
8, rue de Nesle 75006 Paris