A partir de 10 ans.
Incapable de savoir qui il est, l’artiste seul en scène crée un monde à soi en donnant vie aux personnages qui habitent son imagination. Sans aucun mot, mais avec un humour fou.
Martin Zimmermann : un magicien. Un vrai, qui ne joue pas de l’illusion, qui soumet le corps humain aux lois de l’impossible, tout au moins de l’imprévisible, pour l’emmener vers ce qui, selon sa définition, « ne se voit pas au premier abord, apparaît dans les moments d’inattention ». Quant à lui, on se demande s’il est capable de marcher dans la rue comme tout le monde, tant sur scène il se disloque, s’envole, s’enroule sur lui-même, dessine de tout son être d’étranges hiéroglyphes.
On l’a vu avec son partenaire-musicien Dimitri de Perrot, on l’a vu entraîner de jeunes circassiens vers d’autres mondes, le revoilà seul, ou plutôt en butte à son reflet, à toutes sortes d’objets indociles qu’il essaie en vain de soumettre, dont il cherche à se libérer. Tout ce qu’il lui faut, c’est trouver un nouveau vocabulaire, celui qui les mettra au pas, le tirera d’affaire. Eh bien, justement, devant nous, pour nous, c’est ce qu’il est en train d’inventer !
Colette Godard
« Dans ce contexte, le geste spectaculaire balance entre ce que l’on pourrait appeler un cirque de situations et du théâtre d’objets avec l’acrobatie comme liant. (...) Comment décrire ce visage prompt à la déformation et la grimace qui déclenche le rire. Pas loin de Buster Keaton dont il partagerait une sorte de comique à froid, il possède à sa façon ce que l’on appelle le physique de l’emploi, celui d’un clown mélancolique et absurde, mi-poète, mi-SDF » Rosita Boisseau, Le Monde, 20 avril 2015
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